Maurice Samyn est né à Fromelles, dans le département du Nord, le 10 novembre 1890.
Soldat de 2e classe, il avait été recruté à Lille en 1910.
Maurice est mort le 25 août 1914 à Mariembourg, entre Charleroi et Charleville-Mézières, à quelques kilomètres au Nord de Couvin (ici), alors que les troupes françaises faisaient retraite vers le Sud, en direction de Couvin.
A propos des combats de Mariembourg, du 25 août 1914 ; d'après le(s) rapport(s) militaires(s) de l'époque...
A 4 heures 30, le 127e régiment d'infanterie reçoit l’ordre d’organiser le barrage de Mariembourg.
Les unités prennent immédiatement leurs positions ; à 9 heures le combat est engagé entre les avant-postes français et des groupes de cavaliers et de cyclistes ennemis. L’artillerie allemande arrose de shrapnels et d’obus explosifs le village de Mariembourg et la route de Mariembourg à Frasnes.
Malgré la surprise que causait aux Français l’éclatement des gros projectiles ennemis ("des gros noirs"), comme ils disaient, - qui pouvaient à juste titre provoquer une compréhensible émotion -, jusqu’à 16 heures, l’infanterie allemande est tenue en échec.
Les mitrailleurs du 1er bataillon, du lieutenant Du Gouedic, tirent à courte distance sur une colonne allemande et ils tiennent la position jusqu’au dernier moment.
Le colonel De Fonclare, qui s'est ajouté aux derniers éléments, s’adresse à un tireur, le soldat Fremaux, et lui indique l’ennemi. Le mitrailleur répond "je les laisse venir à portée, mon colonel, quand ils seront en haut de la route bien droite, vous allez les voir sauter."
Et, en effet, calme, maître de lui, il arrête l’ennemi à 300 mètres, ce qui permet au reste de sa section de se replier. Il parvient à se dégager lui-même et rejoint, deux jours après, le régiment en ramenant sa pièce, et ce, après avoir jeté l’autre dans le ruisseau de Mariembourg.
La médaille militaire, qui lui sera décernée plus tard, le sera comme une juste récompense remise à un soldat qui se révèlera être, par la suite, un valeureux sergent, durant toute la campagne.
A 16 heures, l’avis d’avoir à préparer un nouveau mouvement de retraite parvint au 127e régiment d’infanterie, qui a mission de repli tout en retardant le plus possible la marche de l’ennemi.
Le mouvement est ordonné à huit heures ; il s’effectue sous la protection des feux d’une compagnie du génie et de deux bataillons du 43e régiment d’infanterie qui sont établis sur les hauteurs du village de Frasnes.
Le Commandant Hulot, commandant le 3e bataillon, est blessé à ce moment-là.
Malgré l’interdiction ennemie, le 127e régiment d’infanterie réussit à passer la rivière à Mariembourg et gagne ainsi la route de Frasnes.
Les dernières fractions, vivement pressées par les Allemands et qui a réussi à atteindre les abords du village, se replient sur ordres directs du colonel, vers les hauteurs boisées de Nismes-Pétigny, d’où elles gagnent Couvin.
Dans la nuit, le régiment se rassemble et cantonne à Cul-des-Sarts.
Du 26 au 28, le repli continue vers le Sud.
Le 29, ayant obliqué dans la direction de Faucouzy-Landifay, le régiment reçoit l’ordre de se diriger vers Le Hérie-Vieville, afin de prendre part à l’attaque du hameau de Clanlieu...
En août 2004, l’Allemagne présenta officiellement ses excuses à la ville de Dinant pour les exactions commises par son armée en août 1914.
Site officiel de la Citadelle de Dinant : ici Les souffrances des Dinantais durant la retraite française : ici
Historique du 127e RI : ici