Plus ou moins la moitié des 41-42.000 militaires belges morts durant le Premier Conflits mondial reposent au sein d’un des 20 (21?) cimetières militaires, ou, encore, dans l’une des 80 parcelles militaires intégrées à des cimetières communaux.
Après la Grande Guerre, au début des années 1920, près de la moitié des militaires tombés au combat sont exhumés, et ré-enterrés dans des cimetières communaux, à la demande des familles.
Dans un premier temps, de 1928 à 2004, la gestion des sanctuaires est administrée par le ministère des affaires intérieures. Passé cette date, cette compétence revient à la Défense...
La Défense confie ensuite la gestion des carrés militaires à des administrations locales. Ces dernières perçoivent une indemnité pour en assurer les frais de gestion.
L'armée est également en charge des dépouilles des nombreuses victimes retrouvées chaque année dans la région des combats.
Environ vingt pourcents des restes humains ne sont pas identifiables et ne peuvent donc plus être rapatriés dans le pays d’origine des militaires tombés au combat.
Un nouveau pavillon, ainsi qu'une crypte seront aménagés spécialement au cimetière militaire d’Houthulst, dès le mois d’août 2014, pour ces soldats retrouvés après les confrontations de 1914-1918 et de 40-45.
Au tout début de la guerre...
Pressés de se rendre sur la frontière franco-belge, les Allemands se dirigent vers le Sud et s’emparent de la ceinture et de la forteresse qui défendent Namur.
Un cimetière établit à Champion accueillera les combattants tombés dans la région proche.
Stoppé dans leur élan par les Français groupés dans le Nord de la France, au début du mois de septembre, les envahisseurs poursuivent l’armée belge, obligée de se replier à Anvers (place forte entre toutes), et, ensuite, derrière l'Yser.
Sur le chemin de la retraite, cinq cimetières seront construits. Ils témoigneront de plusieurs batailles, telles celles de : Tirlemont, Halen, Veltem-Beisem, Lier et Eppegem.
Afin d’éviter d’être capturées par l’ennemi à Anvers, les troupes belges rejoignent tantôt la Hollande, pays neutre où près de 40.000 soldats seront faits prisonniers ou parviendront parfois à rejoindre l'Angleterre, via des circuits d'évasion... et encore les Français et Anglais derrière l’Yser.
Huit cimetières seront érigés en Flandre occidentale, dans la région de l'Yser et du saillant de Ypres, là où les principaux hôpitaux militaires seront installés.
Les corps des soldats ne pouvant être ramenés auprès des familles en zones occupées, durant la guerre, ces dépouilles-là seront enterrées à La Panne, Adinkerke, Steenkerke, Ramskapelle, Oeren, Westvleteren, Keiem ou encore Hoogstade.
D'autres nécropoles, dont celles de Robosée (Wandre), Chaudfontaine, Ougrée, Boncelles, Marchovelette (Champion), Haelen, Veltem-Beisem, Tirlemont, Lier, et Eppegem seront érigées durant les 52 mois que durera l'occupation du territoire, par l'armée allemande...
Deux cimetières, l'un à Houthulst et l'autre à Bruges, recueilleront les dépouilles des soldats tombés durant l’offensive finale entre le 28 septembre et le 11 novembre 1918.
Complément d'information relatif à des soldats belges morts au combat et enterrés en Belgique : ici