La rubrique "cimetières militaires" présente un florilège de nécropoles ou de plus petits cimetières regroupant les militaires morts tant en Belgique qu'en France.
Trois sortes de lieux se distinguent en fonction des circonstances...
Le premier en importance regroupe les cimetières situés sur les champs de bataille au sens strict.
Les seconds sont ceux qui jouxtent des centres névralgiques, tels les centres hospitaliers, les concentrations humaines et logistiques, etc.
Les derniers regroupent ceux qui ont été établis en chemin, durant le déplacement des troupes, lors des deux périodes de la guerre de mouvement, à la fin de 1914 et de la mi-1917 à l'Armistice.
Les centaines de cimetières militaires de la Grande Guerre, lieux de mémoire, ont des origines variées.
Certains ont été créés au moment même des combats, dans la zone du front.
D'autres, comme à Wimereux (ici) par exemple, sont installés à proximité des centres sanitaires, plus à l’arrière des combats, là où généralement on recueille les combattants mortellement blessés.
Après la guerre, une dernière catégorie voit le jour, celle correspondant à des regroupements de petits cimetières (ici), de tombes éparses ou encore de fosses communes.
Après le conflit, des travaux de fouilles furent systématiquement entrepris afin d'exhumer des champs de bataille un maximum de corps disparus et ainsi pouvoir procéder au travail d’identification.
Cette mission visa également les cimetières provisoires où des erreurs furent commises concernant les mentions surmontant certaines tombes.
C'est dans ces cimetières militaires, symboles de reconnaissance nationale, qu'après guerre, s’effectue, pour bonne part, le travail de deuil de centaines de milliers de familles éplorées par la perte d'un des leurs.
La construction de nécropoles de regroupement eut également pour objectif de faciliter la restitution des corps aux familles qui en auraient à l'époque fait la demande...
Durant la période de 1921 à 1923, 240.000 dépouilles furent ainsi exhumées et déplacées dans des cimetières communaux.
Les sépultures militaires, demeurées dans les nécropoles nationales ou dans les carrés militaires des cimetières communaux, sont entretenues aux frais des Etats ayant participé aux combats de la Grande Guerre.
Du fait du contexte politique né de la défaite et des difficultés économiques, la procédure de rapatriement fut peu usitée en Allemagne.
En ce qui concerne les pays du Commonwealth, toute restitution fut refusée, suivant en cela les usages d'une ancienne coutume aristocratique qui, traditionnellement, voulait que les combattants soient enterrés là-même où ils avaient trouvé la mort, sur le champ de bataille.