Les 29 et 30 juillet 1914, à Bruxelles, Jean Jaurès participe aux réunions du Bureau socialiste international.
La veille, le 28, l'Autriche déclarait la guerre à la Serbie. La tension internationale était à son comble.
Jaurès prend la parole dans une salle bondée : "Si l'on pouvait lire dans le coeur des gouvernants, on pourraît y voir si vraiment ils sont contents de ce qu'ils ont fait. Ils voudraient être grands : ils mènent les peuples au bord de l'abîme : mais au dernier moment, ils hésitent, le cheval d'Attila effarouche encore mais il trébuche.
Cette hésitation des dirigeants, il faut que nous la mettions à profit pour organiser la paix..."
Le 31 juillet, rentré à Paris, il est assassiné par Raoul Villain, adhérent de la "Ligue des jeunes amis de l'Alsace-Lorraine".
Cet événement marquera le début d'un conflit à l'échelle mondiale ; d'une guerre totale qui, à côté des victimes militaires, comptabilisera près de 9 millions de victimes civiles.
Notre propos est de mettre en lumière quelques uns d'entre ces citoyens qui ont vécu ces événements tragiques.
Des hommes, des femmes ; les Alliés, les "autres", tous frères humains, victimes de la surdité des dirigeants à l'appel de Jaurès, visant à refuser la guerre, en ce fameux discours de Bruxelles : "hommes humains de tous les pays, voilà l'oeuvre de paix et de justice que nous devons accomplir"...
Il n'a, hélas, pas été entendu !