Erigé à côté du cimetière militaire de Louverval à Doignies (ici), où reposent les dépouilles de 124 soldats de l’armée britannique, le Cambrai Memorial rend hommage à 7.048 combattants du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud portés disparus à l’issue de la bataille de Cambrai qui eut lieu du 20 novembre au 3 décembre 1917.
Fin 1917, l’armée impériale britannique ne parvient pas à obtenir la victoire escomptée lors de la troisième bataille d’Ypres (et d'Artois) lancée à l’été.
Un nouvel assaut majeur est donc décidé devant Cambrai, important centre ferroviaire et de garnison allemands, entouré de plaines crayeuses favorables au déploiement des chars.
Après la déroute de Bullecourt, en avril, le commandement anglais mise sur une nouvelle génération de tanks "Mark IV", et, sur leur utilisation massive, combinée à un barrage roulant d’artillerie, pour percer la ligne Hindenburg et ainsi ouvrir le chemin à l’infanterie.
Dans le même temps, l’aviation sera amenée à intervenir sur les arrières de l'ennemi afin de contrer l’arrivée des renforts...
A 6h30, le 20 novembre 1917, 476 chars et six divisions d’infanterie montent à l’assaut.
Les Allemands, surpris, se replient.
En un jour, les Britanniques progressent de neuf kilomètres, perçant pour la première fois la ligne Hindenburg, alors qu'ils arrivent à faire 8.000 prisonniers.
Cette première opération "combinée" semble un succès.
Dans les jours qui suivent, hélas pour eux, les Alliés n’arrivent pas à exploiter les fruits de leur percée.
L’acheminement des renforts ne s’effectue pas de la meilleure manière qui soit.
Trop lentement, sur des routes encombrées et en mauvais état, les Britanniques laissent aux Allemands le temps nécessaire afin de pouvoir se ressaisir.
Le 30 novembre, l'ennemi contre-attaque, appuyé par des tirs de barrage, mais aussi, d'obus chargés au gaz.
En deux heures, les Allemands reconquièrent cinq kilomètres, alors que des équipes de type "commando" s'infiltrent dans les lignes britanniques.
Le 4 décembre, lorsque les combats cessent enfin, les Britanniques ont subi un échec retentissant, cédant tout le terrain conquis peu de temps auparavant.
Au sortir des combats, le bilan humain est lourd...
44.000 hommes chez les Britanniques et 45.000 du côté des Allemands sont à déplorer comme pertes.