Le maréchal Douglas Haig est né en Ecosse, à Edimbourg, le 19 juin 1861.
Il décède à Londres le 29 janvier 1928.
Capitaine, et, ensuite promu jusqu'au grade de maréchal, ce militaire fut l'un des officiers britanniques les plus controversés de la Première Guerre mondiale.
En 1884, il entre à l'académie royale militaire de Sandhurst, où il y passe moins d'un an.
Il s'enrôle ensuite dans le 7e Queens Own des Hussars. En sa qualité d'officier de cavalerie il passera 9 ans à voyager en Inde, au Soudan, et, en Afrique du Sud, où il se retrouve sous les ordres de John French, lors de la Guerre des Boers, de 1899 à 1902.
En 1906, directeur de l'instruction militaire, Haig contribue à la mise sur pied d'un corps expéditionnaire britannique (BEF : British Expeditionary Force) pouvant être déployé, au cas où une déclaration de guerre serait lancée à l'encontre de l'Allemagne...
En 1909, il est nommé chef d'état-major de l'armée des Indes.
En 1914, à l'occasion de l'entrée en guerre de l'Angleterre, il est promu Lieutenant Général et est placé à la tête du 1er corps des armées, sur le continent.
Suite aux succès remportés lors des batailles de Mons et d'Ypres, il est élevé au rang de général ; il devient le commandant en second des forces britanniques en France. A ce titre, il devient une seconde fois le subalterne du maréchal John French.
En décembre 1915, Douglas Haig devient commandant en chef des forces britanniques en France (BEF). Il dirige plusieurs campagnes britanniques, dont celle de la bataille de la Somme en juillet 1916, qui se révèlera être un fiasco. 400.000 hommes seront, là, sacrifiés pour quelques kilomètres de territoire repris aux Allemands en cinq mois de combats.
C'est ainsi, qu'à l'image de Haig "colle" celui de "jour le plus sanglant de l'armée britannique" (+/- 25.000 tués en un jour de combat).
Douglas Haig arrivera toutefois à imposer aux Allemands, sur un tiers de longueur du front ouest, une guerre d'usure qui sera propice aux Français, à Verdun et dans l'Aisne.
Il dirigera aussi la campagne de Passchendaele, lors de la 3e bataille des Flandres (Ypres), ainsi qu'à Poelkapelle, où il ne manquera pas d'être critiqué pour ce qu'il envoie les troupes du Commonwealth, de manière inhumaine, à la manière de Nivelle, volontairement "à la boucherie".
Le 20 novembre 1917, lors de la bataille de Cambrai, il fera usage de 476 tanks.
Cette offensive aura pour résultat la mort de +/- 70.000 Britanniques, dont on fera porter l'échec de l'opération à des subalternes désobéissants...
Cette même année 1917, il est promu maréchal (field marshal).
En mars 1918, Haig représente les Britanniques à la Conférence de Doullens. C'est là qu'il sera prié de se soumettre aux ordres, d'un commandement unique interallié des forces, du Maréchal Foch. En contre partie, il obtiendra, appuyé par les Américains, que Philippe Pétain soit exclu de ce même haut état-major.
En 1918, les troupes qu'il commande contribueront en grande partie au succès des forces alliées, après le dernier assaut des Allemands, dans l'Aisne et en Artois.
L'histoire militaire doit toutefois à Haig d'avoir su combiner, lors de la bataille d'Amiens, une offensive audacieuse combinant des éléments de l'infanterie, de l'artillerie, avec l'appui de l'aviation, en un point du front, lors d'une attaque au sol...
Après la guerre, en 1919, Douglas Haig est à nouveau anobli.
Il sera fait premier comte d'Ypres et ensuite baron de Haig Bemersyde en 1921.
Avant de rentrer en Angleterre, il veillera, en sa qualité de commandant en chef des armées britanniques, au bon déroulement des opérations de déminage et d'assainissement des divers champs de bataille.
Il sera commandant en chef des armées jusqu'au moment de sa retraite en 1921.
Il décèdera 7 ans plus tard...