Edward George a pour parents les époux George of Claughton.
La famille réside à Birkenhead, une ville portuaire de moyenne importance située dans le Nord-Ouest de l'Angleterre, face à Liverpool (ici).
Edward est le cadet de deux garçons, et, vient au monde en 1896.
Peu après l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne, c'est William Herbert, l'aîné, qui, le premier, s'engage comme volontaire au sein du régiment des King's Liverpool Scottish.
Edward son frère est versé, après un bref entraînement militaire, comme mitrailleur sur le front des Flandres.
En Belgique, dans le secteur du Hooge cratère, au Sud-Ouest de Passchendaele (ici), il répond aux ordres de son supérieur, le capitaine Bryden Mac Kinnell's, commandant de compagnie.
Le 12 mars 1915, les Allemands font exploser une mine qui anéantit tout un peloton des Royal Scots Fusiliers. La manoeuvre ennemie a pour but d'affaiblir la défense britannique de première ligne en ce point du front qui borde la ligne de chemin de fer Poperinge-Ypres-Courtrai (Hill 60, ou "Slaughter Hill").
Les soldats du King's Liverpool Regiment reçoivent l'ordre de rejoindre le point de l'explosion. Six hommes, dont 1 tireur Vickers, Edward ; 1 pourvoyeur ; 3 fusiliers et 1 ss-off. (?) prennent position à l'endroit qui leur a été assigné.
Le 1er avril, un tir d'artillerie foudroie l'unité au complet.
Les dépouilles des hommes sont ensevelies dans une parcelle de fortune de première ligne qui ne manquera pas, par la suite, d'être retournée par les explosions successives, cela, jusqu'à la fin des combats.
L'endroit prend le nom de "Hedge Row Trench Cemetery" (ici), après guerre... En ce lieu, les tombes ont la particularité de former un cercle autour de la croix du sacrifice.
Bref historique relatif aux hommes du Liverpool Scottish...
Le Liverpool Scottish a été constitué en une unité d'infanterie à partir de 1900, en réponse à la crise militaire liée à la Guerre des Boers en Afrique du Sud.
Un bataillon de 1.000 hommes a alors été mis sur pied.
A l'origine, l'unité est constituée par de jeunes Écossais issus de la classe moyenne, ayant un bon niveau d'instruction ou par de bons professionnels de la classe ouvrière vivant à Liverpool et dans ses environs.
En ce début du XXe siècle, on relève l'existence de deux unités distinctes : le 8e Bataillon de volontaires écossais et le Bataillon des Écossais de Liverpool du Roi.
Notons qu'à l'origine un droit d'entrée de 2 livres sterling fut imposé aux militaires et qu'une cotisation de 10 shillings leur est exigée annuellement...
Le premier chef de corps commandant la formation est le colonel C. Forbes Bell V.D.
C'est à cet officier supérieur qu'on doit le dessin typique du tissu écossais du kilt ; couleurs qui seront par ailleurs adoptées par le régiment tout entier.
Durant le Premier Conflit mondial, c'est aux alentours des 1er et 2 novembre 1914, qu'un premier contingent de territoriaux met le pied en France, après avoir navigué à bord du S.S. Maidan.
Le vaisseau NCO Senior de Westminster de la Reine servira également au transfert des troupes depuis l'Angleterre...
Les Liverpool Rifles et les Liverpool Scottish constituent deux bataillons du régiment royal de Liverpool. Au début de la guerre cette unité compte donc deux bataillons de territoriaux réservistes ; des soldats de grande qualité, des professionnels instruits et même des hommes d'affaires comme Arthur Hopley (10e Bataillon).
C'est dans le secteur de Bellewarde, non loin de Ypres, en Flandre, que, lors de la bataille de Hooge, les Liverpool Scottish connaîtront véritablement leur baptême du feu, le 16 juin 1915.
Dans cette zone des combats, les Ecossais de Liverpool se battront aux côtés des soldats d'élite du 4e Bataillon de Gordon Highlanders et des Français...
Au cours de la Première Guerre mondiale, plus de 600 soldats du Liverpool Scottish perdront la vie, en France et en Belgique, sur un total de +/- 7.000 engagés...
Notons qu'à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Grande Guerre, Harold Stuart Anderson sera le dernier survivant de la Grande Guerre à avoir combattu au sein des Liverpool Scottish.
Ce vétéran avait entre autres combattu à la bataille de Hooge, en Belgique.
Au moment de sa mort, en 1998, âgé de 102 ans, H. S. Anderson s'apprêtait à être décoré par la France de la Légion d'Honneur...
C'est à la fille Anderson que revient finalement, en mars 1999, l'honneur de recevoir la distinction décernée à titre posthume à son défunt père.
Chaleureux remerciements à Stephen Heeman pour la fourniture de la documentation nécessaire à la rédaction de cette "fiche"...
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