Contenu intégral du reportage réalisé sur place, le 30 mai 2021...
Vision dantesque
En arrière-plan, "Bertha", la grosse... meurtrière
La porte vers le royaume des morts...
Informations techniques, pratiques, structurelles
et historiques
Le vieux général, tel qu'on pouvait le croiser lors de la défense du fort
Stigmates...
Le général
Alexis, Henri Brialmont, le "père" des forts de Liège, de Namur et d' Anvers...
Reconstitueur belge, Pascal Polin est revenu sur place, revêtu d'un uniforme de brigadier des grenadiers
(1914)
Merci à lui...
Tableau d'honneur
Il avait tout pour résister au feu ennemi, sauf, 15 ans plus tard...
Impacts...
Citation à l'ordre journalier de l'Armée et datée du 4 août 1919
Médaille commémorative datant de 1923, avec pour effigie le commandant
Victor Naessens
Le général Leman, haut gradé en charge de la défense de Liège
A l'image, en tenue "moutarde", d'après 1915...
LE FORT DE LONCIN
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© "sang pour sang 14-18" est une expression déposée
Fort de Loncin : nécropole nationale
Le Fort de Loncin a été construit entre 1888 et 1891, sous la direction du général Alexis, Henri, Brialmont (1821-1903). Ce dernier était officier du génie, inspecteur général du génie et des fortifications, fondateur du "Journal de l'armée belge" (1850), auteur de nombreux ouvrages littéraires à caractère militaire et défensif et homme politique belge.
La fortification de Loncin, tout comme les 11 autres, constitue la ceinture de défense de Liège. Cette dernière est formée de 12 points d'appui-feu distants de plus ou moins 7-8 kilomètres du centre ville et se couvrant mutuellement sous leurs feux.
Ces édifices fortifiés, ainsi que la défense des interstices, sont supervisés, au moment où les Allemands pénètrent dans Liège, par le général Leman (1851-1920), qui a établi son quartier général à Loncin.
Le Fort de Loncin a pour autorités militaires, d'une part, le commandant Victor Naessens qui dirige essentiellement l'artillerie de forteresse et d'autre part, le capitaine-commandant Charles Duchesne (1871-1914) qui sera le 2e officier belge à tomber au combat, le 6 août 1914. Ce gradé coordonnera les actions des hommes du 14e de ligne qui y ont établi leurs quartiers, pour la défense des lieux, mais également pour des actions perpétrées en extérieur du fort : reconnaissance, renseignement, actions armées à l'encontre de l'ennemi, ravitaillement, etc.
Au gros de la bataille, les effectifs du fort comptent 550 artilleurs, fantassins (ligne/génie), gendarmes, personnel médical et d'intendance.
Engagé le 7 août dans la défense de Liège, le fort de Loncin résiste huit jours durant, sous les coups de boutoir de l'envahisseur, de son artillerie légère de campagne ou, encore, face aux armements plus costauds.
En fin de journée, le 15 août 1914, après que les Allemands aient dépêché le fleuron de leur artillerie lourde ("Grosse Bertha"/obusiers), un obus de 42 centimètres, pesant 800 kilos, pulvérise la carapace de quatre mètres d'épaisseur en béton non armé, à l'emplacement même où sont stockées plusieurs tonnes d'explosifs dans la poudrière de l'aile droite, en plein coeur de la fortification.
350 militaires, artilleurs, soldats des 14e et 12e de ligne, hommes du génie, gendarmes, membres du corps médical et de l'intendance, sont tués.
D'autres, survivant à l'apocalypse, 14 au total, se battront, fidèles à leur serment, jusqu'au dernier, plutôt que de se rendre, au moment-même où les couleurs allemandes sont hissées sur les décombres du fort.
Le sacrifice de ces hommes et les circonstances particulièrement tragiques de leur mort donneront naissance à la légendaire épopée du Fort de Loncin.
La grande majorité des défenseurs ayant été enfouis sous les décombres, le fort est rapidement devenu une nécropole militaire. A la faveur royale, il fut élevé par le roi Philippe, le 3 août 2014, au rang de nécropole nationale, lors du Centenaire.
Par le passé, à plusieurs reprises, les décombres du fort ont fait l'objet de fouilles "sauvages" orchestrées par des personnes peu scrupuleuses. En 1921, des militaires belges, enterrés par les Allemands durant la Grande Guerre, ont été déplacés. En 2007, lors d'une opération de déminage, des recherches ont permis d'extraire des reliques de dépouilles des décombres, en même temps que des effets personnels et des équipements divers.
A ce jour, les restes humains ou corps retrouvés dans l'enceinte du fort, qu'ils aient pu ou non être identifiés, reposent tous dans la crypte, à l'emplacement-même où les derniers combats du 15 août eurent lieu... Là où, en son sommet, se trouvent hissées les couleurs belges.
"Nous ne nous rendrons pas, nous le jurons."
Ainsi, avaient-ils prêté serment, peu de jours avant la funeste journée du 15 août...
Chaque 15 août des commémorations se déroulent sur place, pour rappeler leur souvenir.
En pratique...
La visite par audioguide est payante.
A l'entrée du site, un musée ainsi qu'un point de vente à souvenirs agrémentent la visite.
Le lieu dispose de sanitaires et est partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite.
Durée de la visite, plus d'une heure et demie...
Un parking gratuit jouxte le site.
Se munir de vêtements chauds (!)
Nos remerciements vont en direction des responsables et dirigeants du Fort de Loncin.
Nécropole Nationale du Fort de Loncin
Rue des Héros, 15 bis
B-4431 Loncin
+32 (0)498 38 76 93 & +32 (0)4 246 44 25
Pour plus d'info : http://www.fortdeloncin.be
Autres sources d'information :
