Armand Gauchet est né à Châteaubriant, en Loire-Atlantique, le 12 août 1876.
Le soldat de 2e classe Armand Gauchet trouve la mort, non loin et au Sud-Ouest de Péronne, à Herleville (ici), le 20 mai 1916.
Son unité, le 282e régiment d’infanterie territoriale (RIT), a été constituée le 12 février 1915 et est formée de 3 bataillons et d'une compagnie hors rang.
L’état-major du régiment reçoit une instruction à Ancenis ; le 1er bataillon à Rosporden ; le 2e bataillon à Ste-Anne-d’Auray (Vannes) ; le 3e bataillon à Oudon.
Chacune de ces unités stationne sur son emplacement initial, jusqu’au 16 février.
Le régiment est placé sous le commandement du lieutenant-colonel Genin ; les bataillons sont, quant à eux, respectivement commandés par les chefs de bataillon Desquenne, Pennanhoat et Lecoq.
La troupe gagne, par voie ferrée, la région de Mormant, en Seine-et-Oise, lieu où elle se concentre.
Le 27 février, le régiment est définitivement constitué. Ses éléments sont cantonnés à Mormant, Aubepierre, Pequeux, Yvernailles et Ormesson.
Le 282e RIT bénéficie d'une instruction intensive à partir du 27 février ; les 1er et 2e bataillons, avec le concours d’officiers et de sous-officiers du Génie, exécutent des travaux de défense dans le secteur n°9, de Mormant à Yvernailles, sur une distance de 2,5 km (ici).
A partir du 30 avril, les 3 bataillons concourent, simultanément, et, par périodes de 15 jours, à la garde des forts de la rive gauche de la Marne (Forts de Villiers, de Champigny, de Sucy, de Cernay, de St-Leu, de Villeneuve-St-Georges, de St-Yerres et ouvrage de Limeil).
Le 4 juillet, le régiment occupe de nouveaux cantonnements, dans la zone Nord du camp retranché de Paris. Il s'établit à Champlatreux, Fontenay-en-Parisis, Jagny et Belloy. Là, il est employé à construire une ligne de tranchées de tir comprise entre Marly-la-Ville et St-Martin-au-Tertre.
Il est intégré à la 99e DTI (Division Territoriale d’Infanterie).
Le 30 août, le 282e RIT quitte ses cantonnements pour se rendre dans la Somme, où il stationne à Hamel, Sailly-le-Sec et Vaux-sur-Somme.
Il est appelé à construire une ligne défensive de la Somme à l’Ancre.
Fin septembre, il s'établit à Caix et y relève le 273e RI.
Sa mission sur place consiste à défendre le secteur des Wagons-Brulés, entre la cote 90, au Nord de Mehancourt, et, la cote 95, au Sud de Lihons.
Il assure la garde de ce secteur en alternance avec le 261e RIT, par période de 8 jours. Les moments de repos se prennent à Caix et à Rosières.
Le 21 décembre 1915, la 9e compagnie, commandée par le capitaine Cheguillaume, est citée à l’ordre de la brigade pour : "L’excellent esprit dont elle a donné la mesure, tant dans le service de surveillance, sous un violent bombardement, que dans l’exécution du travail de réorganisation immédiate de la 1re ligne bouleversée par les obus."
Le 26 janvier 1916, le régiment est relevé des tranchées, excepté le 3e bataillon qui remplace le 1er bataillon du 261e RIT, dans le secteur du centre. Toutefois, il sera ultérieurement relevé, à son tour, par un bataillon du 74e RI, le 1er février 1916.
Il cantonnera à Framerville, afin d'y être employé à la seconde position défensive.
Le 18 février, l'ensemble du régiment est déplacé pour une période de repos, dans la région de Thery, Dommartin et Remieucourt. Là-bas, il est soumis à une période d'instruction de 15 jours.
Le 4 mars, il cantonne à Mézières, Hangest-en-Santerre et Fresnoy-en-Chaussée.
Il se porte en outre à disposition du colonel commandant la force du génie (1er CAC), pour des travaux en 2e ligne.
Il est également employé à l’exploitation forestière des bois de Guyencourt et de Moreuil, mais encore au service des voiries (entretien des routes).
A partir du 1er mai, le 282e RIT est mis à la disposition du général commandant l’artillerie de l’Armée. Les unités iront pour cela cantonner à Chuignes, Chuignolles et Proyart.
L’état-major du régiment, avec la CHR (compagnie hors rang) et une compagnie de mitrailleuses, ira stationner à Villers-Bretonneux.
Les effectifs assureront, là, différents services de cantonnement.
A partir du 15 juin, toutes les unités du régiment seront employées à la manutention du matériel de guerre, des munitions d’artillerie lourde et d’artillerie de campagne. Ces forces seront réparties à l’arrière des lignes, à Froissy, Bray, Harbonnières, Proyart, Guillaucourt, Chuignes, Chuignolles et Caix.
La grande bataille qui se prépare sur la Somme est imminente : raison pour laquelle, le 282e RIT est employé aux durs travaux de manutention d’obus , au transport du matériel et de vivres nécessaires aux unités d’assaut , aux aménagements des dépôts de munitions, ainsi qu'à la réfection des routes, etc.
Pour leur part, les compagnies de mitrailleuses assureront le service de garde des camps de prisonniers.
Plus d'information sur le 282e régiment d'infanterie territoriale : ici