James Thomas Byford McCudden est un pilote de la Royal Air Force.
Il est né le 28 mars 1895 à Gillingham dans le Kent.
Il fut l'as le plus décoré de la Première Guerre mondiale, avec 57 victoires en combat aérien.
En 1908, il rejoint son père au régiment du Royal Engineers, en qualité de trompette.
Le 13 mai 1913, il est admis au Royal Flying Corps (RFC).
Il compte parmi les trois frères McCudden qui serviront au sein de ce même RFC.
Ajusteur-monteur, il est promu mécanicien d’aviation de première classe en avril 1914.
Avant guerre, il a déjà travaillé sur une grande variété d’avions.
McCudden arrive en France en août 1914. Il est promu caporal en novembre de la même année.
C’est au début de 1915 qu’il prend l’air en tant que mitrailleur/observateur, à bord d’un biplan Morane-Saulnier Parasol.
Il est promu sergent en avril.
Il obtient la Croix de guerre en janvier 1916 et est sélectionné le même mois ; cela, afin de subir un entraînement au vol en Angleterre.
Il s'avère très doué, au point -même- de devenir instructeur, avant d’obtenir son certificat d'aptitude comme aviateur...
En juillet 1916, il retourne en France, où il est dans un premier temps affecté au 20e Squadron, et, ensuite au 29e, dès le mois suivant.
C'est au sein de ce corps qu'il remporte sa toute première victoire le 6 septembre, aux commandes d’un Airco DH.2.
Il obtient la Médaille militaire en octobre et est promu officier en janvier 17.
Touché lors d'un combat, par les tirs d'un Fokker, il regagne l’Angleterre, où il passe la majeure partie du printemps en tant qu’instructeur, d’abord à Joyce Green, ensuite à Douvres.
Durant cette même période, aux commandes d’un Sopwith Pup, il participe à des missions de combat contre des bombardiers allemands Gotha en route sur Londres.
Fin juillet 1917, McCudden est temporairement affecté au 56e Squadron, l'unité britannique la plus prestigieuse...
Dès son premier vol, il abat un Albatros D.V.
McCudden est impressionné par la compétence des mécanos du Squadron qui travaillent au service du dernier né de l’aviation britannique, le S.E.5a.
Le 23 septembre 17, McCudden et cinq de ses camarades se portent au secours d'un autre S.E.5a aux prises avec le Fokker Triplan Dr1 du pilote allemand Wermer Voss.
Là, ils se livrent à l’un des plus fameux combats aériens de la Grande Guerre.
L'as allemand compte 48 victoires ; il se bat seul contre sept.
Au bout de 10 minutes, il finit par être abattu par Arthur Rhys-Davids.
McCudden, dont l'avion a l’aile droite trouée, est le seul témoin du crash. Il écrira : "[…] Tant que je vivrai je n’oublierai jamais l’admiration que je porte à ce pilote qui combattit seul, 7 d’entre nous, durant 10 minutes et qui toucha toutes nos machines. Son vol était merveilleux, son courage magnifique, et il est d’après moi le plus brave pilote allemand que j’ai eu le privilège de voir combattre."
Old Mac, comme on le surnomme alors, enchaîne les victoires : 5 en septembre ; 3 en octobre ; 5 en novembre ; 14 en décembre, sur les 17 obtenues par son unité ; 9 en janvier et 11 en février.
Son frère cadet John, titulaire de 8 victoires, est tué au combat le 11 février.
Affecté en Angleterre, James y reçoit, le 29 février, la prestigieuse Victoria Cross.
Il est alors le pilote le plus décoré de la Royal Air Force.
McCudden possédait toutes les qualités requises pour être un excellent pilote : une vue perçante ; de très bons réflexes ; de la force physique et un "instinct naturel" pour manier un avion de combat en même temps que d'atteindre une cible mobile à partir d’une unité mécanique en mouvement... Enfin, il n’engageait le combat que s’il avait l'assurance certaine d'un avantage préalable sur son adversaire.
Sa formation de mécanicien lui permit de faire en sorte que son appareil et ses équipements (mitrailleuses, etc.) soient toujours dans un état optimal, avant de prendre l'air.
En juillet 1918, il rallie Boffles, en France, où est stationnée sa nouvelle unité, le Squadron 60.
Pour ce faire, le 9, en début d’après-midi, il décolle de l’école d’aviation de Hounslow, malgré des conditions météorologique défavorables.
Dans ces circonstances, il atterrit de manière prématurée, et, par erreur, à Auxi-le-Château, au Nord-Est d'Abbeville. Sitôt, il exécute un demi-tour en bout de piste, et, en dépit de rafales de vent violentes, il entreprend un re-décollage.
C'est à une trentaine de mètres du sol, que, suite à une défaillance technique, probablement inhérente à une panne moteur, l'appareil s'écrase violemment au sol.
Le major McCudden, inconscient, est retiré de l'épave.
Blessé et souffrant d'une importante fracture du crâne, il décède, le soir même, aux alentours de 20 heures, sans avoir repris connaissance.