Jean Giraudoux
(HIPPOLYTE) JEAN GIRAUDOUX (29.10.1882 - 31.1.1944)
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Jean Giraudoux naît à Bellac le 29 octobre 1882, de l'union de Léger Giraudoux avec Anne Lacoste.
Reçu premier du canton au certificat d'études en 1892, Jean entre en octobre 1893, comme boursier au lycée de Châteauroux ; établissement scolaire qui porte aujourd'hui son nom.
Bachelier en philosophie, il poursuit de brillantes études en classes préparatoires au lycée Lakanal de Sceaux, en vue de remporter le concours littéraire de l'École normale supérieure.
Reçu 13e sur 21 candidats, à l'École normale supérieure de Paris, il accomplit son service militaire au 98e régiment d'infanterie à Roanne, Clermont-Ferrand et Lyon, d'où il sort, en 1903, avec le grade de caporal.
A l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, dans la section lettres, il se passionne pour la culture allemande.
Ayant obtenu une bourse d'études, il s'inscrit à l'université de Munich.
Durant l'été 1905, il est le répétiteur du fils du prince de Saxe et de Paul Morand à Munich, où il rencontre Frank Wedekind.
Il voyage ensuite en Serbie et en Autriche-Hongrie (Trieste) en passant par Venise.
En 1906, après avoir obtenu une maîtrise, il réalise un séjour linguistique en Allemagne.
Donnant suite à un échec au concours d'agrégation en allemand, il se rend aux États-Unis, de septembre 1907 à mars 1908, fort d'une bourse obtenue pour son inscription à l'Université de Harvard.
Dès son retour des USA, il entre à la rédaction du journal "Le Matin", en même temps qu'il prépare le concours, qu'il ratera en 1909, afin d'entrer aux Affaires étrangères.
La même année, il publie son premier livre, "Provinciales", remarqué par André Gide.
En juin 1910, il est reçu premier au concours des chancelleries. Il est également nommé élève vice-consul à la direction politique et commerciale du ministère des Affaires étrangères, alors qu'il assure déjà des fonctions diplomatiques en direction de Constantinople, Moscou et Vienne.
Promu attaché au bureau d'études de la presse étrangère en septembre 1912, il obtient le grade de vice-consul de 3e classe en 1913.
En cette même année, il fait paraître chez Grasset l'ouvrage : "L'École des indifférents".
Mobilisé en qualité de sergent, au 298e régiment d'infanterie, en 1914, et, ensuite promu sous-lieutenant, Giraudoux est blessé par deux fois lors de la bataille de la Marne en 1914 ainsi qu'aux Dardanelles en 1915.
Durant ce temps, il est élevé au titre de chevalier de la Légion d'honneur.
Convalescent, à la suite de sa dernière blessure, il entre au bureau de la propagande du ministère des Affaires étrangères, grâce à l'appui de Philippe Berthelot, avant de participer à une mission militaire et diplomatique à Lisbonne, durant la période d' août à novembre 1916.
Par la suite, il prend part à la "mission Harvard" qui le conduit aux États-Unis, d'avril à août 1917.
Parallèlement à ses diverses obligations militaires et civiles, il continue d'écrire, et de se faire éditer, par exemple, par "Retour d'Alsace". Citons au passage : "Lectures pour une ombre" en 1917 ; "Amica America" et "Simon le pathétique" en 1918.
Suzanne Boland lui donne un fils, Jean-Pierre, le 29 décembre 1919.
Après la guerre, il s'éloigne de l'Allemagne.
Démobilisé en 1919, il devient secrétaire d'ambassade de troisième classe et dirige aussi le Service des œuvres françaises à l'étranger (1920), puis rejoint le service d'information et de la presse au Quai d'Orsay, en octobre 1924.
Durant cette même période, il se marie (1921), alors qu'il écrit...
"Suzanne et le Pacifique" (1921), roman suivi en 1922 par "Siegfried et le Limousin", qui se voit récompensé par le prix Balzac.
En 1924 sort "Juliette au pays des hommes".
En 1926, il est à nouveau décoré de la Légion d'honneur, cette fois, au grade d'officier...
Après une carrière diplomatique, littéraire, politique et de résistant bien remplie, Jean Giraudoux meurt le 31 janvier 1944, des suites d'une intoxication alimentaire ou d'une pancréatite (certains affirment qu'il aurait été assassiné...).
Il est enterré au cimetière de Passy.
Une plaque commémorative lui fait référence, à hauteur du 89 du quai d'Orsay à Paris.
