Jean Hugo est né à Paris le 19 novembre 1894. Il est l’arrière-petit-fils de Victor Hugo, écrivain et homme politique français.
Jean est né de l'union de Pauline Ménard-Dorian (1870-1941) et de Georges-Victor Hugo (1868-1925).
Peintre et décorateur de théâtre, Jean Hugo a été acteur et témoin privilégié des milieux littéraires et artistiques, durant la quasi totalité du XXe siècle.
Ainsi...
Il sera l'ami de Jean Cocteau et de Raymond Radiguet, de Pablo Picasso, de Paul Éluard, de Max Jacob, de Maurice Sachs et de Blaise Cendrars, de Georges Auric, de Francis Poulenc et d'Erik Satie, de Marie Bell et de Carl Theodor Dreyer (dont il dessine les décors et les costumes de La Passion de Jeanne d'Arc), de Marie-Laure de Noailles, de Louise de Vilmorin, de Frédéric Jacques Temple, de Bruno Collin, de Jacques Maritain et du père Alex-Ceslas Rzewuski, de l'abbé Arthur Mugnier, de Cecil Beaton et de Winifred Nicholson, de Denyse de Bravura...
Il sera également un acteur et un témoin privilégié de la Grande Guerre.
Ses souvenirs sont rassemblés dans l'ouvrage "Le Regard de la mémoire", qui débute précisément au moment où la Première Guerre mondiale vient l’arracher à un séjour effectué par la famille Hugo à Guernesey, à l’occasion de l’inauguration d’une statue de Victor Hugo érigée sur l’île.
Le 5 août 1914, il rentre à Paris avec sa mère, sa grand-mère et la femme de chambre de celle-ci.
Le 4 septembre, Jean Hugo reçoit sa feuille de route pour le 36e de ligne, à Caen.
Il suit son instruction à Bernay, où il échoue en qualité d'officier. Il est tout de même promu caporal, puis sergent en avril 1915.
Le 20 mai de la même année, il rejoint le 36e de ligne, alors stationné à Fismes en Champagne.
Dès le 24 mai, il est transféré avec son régiment en Artois et cantonne à Sus-Saint-Léger (ici). Fin mai 1915, il monte en ligne en Artois, au village de la Targette, non loin de Neuville-Saint-Vaast (ici) et de ND-de-Lorette. Le 4 juin 1915, il est blessé, lors de son premier assaut. Il est évacué sur l’hôpital de Saint-Malo, et, ensuite à Meudon.
Le 11 octobre 1915, c'est à nouveau le départ pour le front...
Elevé au grade de sous-lieutenant, il arrive à Verdun, début avril 1916. Là, il participe à plusieurs attaques aux abords de la Cote 304, aux Eparges (ici)...
Ailleurs, plus à l'Ouest
Au Chemin des Dames, à la périphérie de l’offensive Nivelle, il est le témoin des mouvements de mutinerie.
En mai 1917, sa mère obtient de son ami Poincaré, la mutation de son fils en tant qu’interprète auprès des troupes américaines.
Le 29 juillet 1917, Jean est muté à Gondrecourt, au QG de la 1ère division américaine. Il deviendra ainsi le traducteur privilégié du Général Sibert.
En avril 1918, Hugo est affecté à un bataillon d’infanterie US (1er du 28e régiment), en poste à Bois l’Evêque.
Le 28 mai 1918, il participe à l'attaque du Bois de Saint-Eloi, près de Cantigny (ici).
Il terminera la guerre affecté auprès de la 99e escadrille US, qui ne combatit pas durant le Premier Conflit mondial.
Il sera démobilisé en 1919.
Il se marie une première fois en 1919 avec Valentine Gross, peintre et illustratrice, et, une seconde fois, en 1949, avec Lauretta Hope-Nicholson (1919-2005) ; épouse avec laquelle il aura deux fils et cinq filles.
Il est inhumé au cimetière Saint-Gérard de Lunel (Sud-Ouest de Nîmes).