Le Bergmann MP18/1 fut le premier pistolet mitrailleur allemand utilisé en grande quantité, en 1918, durant la fin de la Première Guerre mondiale.
La précision de cette arme individuelle demeure valable à environ 100 mètres, avec possibilité de réaliser des tirs de saturation à 200 mètres (portée max. du projectile de 9 mm para : +/- 1.700 m).
La Première Guerre mondiale, entrée à l'automne 1914 dans une phase statique, les lignes de défense sont figées. Les assauts, brefs et violents, se concentrent sur des zones de tranchées adverses réduites.
Les barrages d'artillerie étant suspendus au moment des attaques, et, les mitrailleuses trop lourdes à emporter pour suivre les troupes en mouvement afin de les couvrir, la nécessité d'une nouvelle arme à haute capacité de feu s'est très vite fait sentir, - autour d'une munition d'arme de poing qui s'est rapidement imposée face aux puissants et encombrants fusils ou mitrailleuses, mais encore au regard des pistolets ou revolvers faibles en capacité (munitions) -, pour le nettoyage de tranchée, mais aussi, lors d'autres combats rapprochés (maisons, rues...).
Le premier véritable pistolet mitrailleur est le Maschinenpistole (MP) 18 fabriqué sous la direction de son inventeur Theodor Bergmann, également fabriquant de voitures.
L'arme se présente sous la forme d'une petite carabine, avec une crosse en bois à poignée semi-pistolet et un fût court. La carcasse est cylindrique et contient une culasse mobile non calée mise sous pression par un ressort hélicoïdal non guidé, avec un levier d'armement en forme de croc, placé longitudinalement sur le côté droit de l'arme.
Afin de transporter la mitraillette en position de sécurité, il est possible d'engager le levier d'armement dans l'encoche prévue à cet effet, en haut et en retrait ; en butée de mortaise de glissière. Certains modèles, après guerre, comporteront en sus, une sûreté additionnelle placée à gauche, et à l'arrière du couloir d'alimentation.
Un sélecteur de tir est situé à hauteur du pontet.
Poussé vers la gauche, ce sélecteur (poussoir transversal) permet le tir en rafales, dirigé sur la droite, il autorise le tir au coup par coup.
Le canon est entouré d'un gainage isolant (manchon) perforé.
L'alimentation en munition s'effectue au moyen d'un chargeur droit ou de type "escargot" placé horizontalement sur le côté gauche de l'arme.
Les organes de visée sont formés d'un guidon non protégé par un tunnel et d'un cran de mire situé dans une hausse tangentielle à curseur, réglable de 100 à 1.000 mètres.
Le MP18, surnommé "Grabenfeger", -littéralement "nettoyeur de tranchées"-, fut, pour cette raison, interdit de production par l'Allemagne, lors du Traité de Versailles (1919). La Suisse en assurera la fabrication à partir de 1920 (SIG Bergmann).
Caractéristiques
Pays d'origine : Allemagne
Calibre : 9 mm (munitions 9 x 19 mm ; parabellum)
Longueur totale : 812 cm
Longueur avec baïonnette : 1m180
Longueur du canon : 20 cm
Poids sans chargeur : 4 kg
Poids avec chargeur garni : 4,700 kg
Capacité : 20, 24, 32 ou 50 cartouches
Précision : 150 à 200 mètres
Cadence de tir : 500 coups par minute
Unités produites : approximativement 10.000 pièces en 1918