Léopold Demesmaeker est né en 1892, à Ganshoren, commune jadis flamande située au Nord de Bruxelles et rattachée à la capitale belge en 1954.
Léopold est issu de l'union de Jan Baptist Demesmaeker (De Mesmaeker, De Mesmacker : autres transcriptions) et de Joanna Maria Segers.
Il effectue son service militaire, en 1912, au sein du 9e régiment de ligne, un corps qui remonte à la création de la Belgique en octobre 1830 et stationné à Namur, Arlon, Liège, Bruxelles, Sunninghausen, Bourg-Léopold et Saint-Trond.
Léopold porte le matricule 109/50960.
Soldat de 2e classe, Léopold trouve la mort à l'âge de 22 ans, le 6 août 1914, au tout début de la guerre, sur les hauteurs de Liège, à Ougrée, dans le bois Saint-Jean.
C'est en ce lieu, en orée de forêt, qu'il repose auprès de ses 209 autres frères d'armes.
Comme en d'autres endroits lors des premiers jours de guerre, une fosse commune a été aménagée, dans la précipitation, pour inhumer les corps, en pleine chaleur estivale.
Au lendemain de la guerre, un imposant monument aux morts, de forme cintrée, fut dressé sur les lieux mêmes de l'ensevelissement.
Une rue proche de la maison communale de Ganshoren, là, où vivait la famille Demesmaeker, porte également le nom du héros local : ici...
A propos du 9e de ligne...
Lors de la mobilisation, au même titre que les autres régiments de ligne d'active,le régiment est subdivisé pour donner naissance au 29e régiment de ligne et au 9e régiment de forteresse (chargé de la ceinture fortifiée et défensive de Liège).
Ensemble, ces deux corps forment la 9e brigade mixte incorporée à la 3e division d'infanterie de l'armée belge.
Les combats...
C'est sur les hauteurs du Sart-Tilman, que les Belges remportent leur tout premier combat, durant la nuit du 5 au 6 août 1914.
Malgré une farouche résistance, l'avance allemande n'est pas arrêtée.
Donnant suite aux pertes importantes enregistrées par les Belges, les 9e et 29e régiments fusionnent.
Les 18 et 19 août, le corps stoppe une avancée allemande dans la région d’Aarschot, non loin de Louvain.
Le 10 septembre 1914, il combat dans la région de Haacht (Haecht), pour ensuite se retirer derrière l'Yser, comme la totalité des unités demeurées actives.
Les 22 et 23 octobre, le 9e participe aux combats à Lombardsijde, aux côtés des Français, sur le littoral belge.
Les quatre années suivantes se passent dans les tranchées...
En 1916, le 9e occupe le secteur de Dixmude.
En 1917, de février à décembre, il stationne à Ramscapelle.
Les 17 et 18 avril 1918, il repousse l'assaut allemand sur Merckem.
Les 28 et 29 septembre, il défait les Allemands à Stadenberg (Ouest de Roeselare), où il fait de nombreux prisonniers, au prix de grosses pertes en vies humaines...
En fin de guerre, lors de l'offensive de reconquête du pays, le régiment atteint la Lys, le 14 octobre 1918.
Tout au long du conflit, l'unité perdra un total de 35 officiers, 115 sous-officiers et 1.000 hommes de troupe.
Plus d'information concernant le cimetière militaire belge d'Ougrée : ici