Marcel Gromaire est né en 1892 à Noyelles-sur-Sambre, au Nord-Est du Cateau-Cambrésis, dans le Nord de la France (ici).
Après des études classiques à Douai, ensuite à Paris, où son père professe au lycée Buffon, il passe son baccalauréat en droit et abandonne bien vite sa carrière juridique.
En 1910, il fréquente quelques ateliers de Montparnasse.
En 1912, il entre à l'armée pour son service militaire à Lille.
Durant les six ans qu'il sera appelé sous les drapeaux, en qualité de simple soldat, il ne sera blessé qu'une seule fois, en 1916, dans la Somme.
Pendant la durée du conflit, il recueille des impressions qui seront fondamentales pour sa carrière artistique ultérieure.
De retour à Paris, en 1919, il est critique cinématographique pour le journal le "Crapouillot".
En 1920, la notoriété de Gromaire est incontestée, c'est alors qu'il rencontre celui qui sera son mécène, le docteur Girardin ; qui, pendant dix années, alors qu'il a passé un contrat à propos de l'ensemble de sa production, lui permettra de vivre de son art. Ainsi, le médecin lui achètera régulièrement des peintures à l’huile et des aquarelles...
En 1925, il s'installe à Villa Seurat et poursuit la rédaction de ses notes personnelles qu'il tiendra jusqu'à la fin de sa vie.
Marcel Gromaire se décrit comme autodidacte alors qu'il est marqué par l’influence de peintres comme Matisse, Cézanne et plus tard Fernand Léger.
L’exposition à la Kunsthalle de Bâle réalisée en 1933 vient consacrer le travail et l'oeuvre de Gromaire.
Il expose "La Guerre" au Salon des Indépendants (depuis 1884 à Paris), et c'est un grand succès.
En 1937, Gromaire décore le pavillon de la manufacture de porcelaine de Sèvres lors de l’Exposition internationale à Paris.
Dans la période qui s'étend de 1939 à 1944, il participe au renouvellement de l’art de la tapisserie, devenant par là un des acteurs majeurs de la renaissance de cette tradition.
En 1950, il se rend aux Etats-Unis, où il est membre du jury pour le prix Carnegie, alors que Jacques Villon est primé cette année-là ; en 1952, c'est à lui que revient la distinction.
En 1954, il est fait commandeur de la Légion d'honneur.
Deux ans plus tard, il obtient le prix Guggenheim national, et quatre ans plus tard, en 1958, le Grand Prix national des arts.
Gromaire meurt en 1971, après une longue hospitalisation.
A la mort du docteur Girardin, en 1953, la collection de Gomaire, soit 78 huiles et des aquarelles, sera léguée au Musée d'Art moderne de la ville de Paris.
Bibliographie
"Peinture - 1921-1939" publiées chez Denoël en 1980