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Suippes (Marne), le 26 août 1914
Lettre de Martin Vaillagou à ses deux fils, Maurice et Raymond
 
Mes chers petits,
Du champ de dévastation où nous sommes, je vous envoie ce bout de papier avec quelques lignes que vous ne pouvez encore comprendre. Lorsque je serai revenu, je vous en expliquerai la signification. Mais si le hasard voulait que nous ne puissions les voir ensemble, vous conserverez ce bout de papier comme une précieuse relique; vous obéirez et vous soulagerez de tous vos efforts votre maman pour qu’elle puisse vous élever et vous instruire jusqu’à ce que vous puissiez vous instruire vous-même pour comprendre ce que j’écris sur ce bout de papier. Vous travaillerez toujours à faire l’impossible pour maintenir la paix et éviter à tout prix cette horrible chose qu’est la guerre. Ah ! la guerre quelle horreur !... villages incendiés, animaux périssant dans les flammes. Etres humains déchiquetés par la mitraille : tout cela est horrible. Jusqu’à présent les hommes n’ont appris qu’à détruire ce qu’ils avaient créé et à se déchirer mutuelle­ment. Travaillez, vous, mes enfants, avec acharnement, à créer la prospérité et la fraternité de l’univers. Je compte sur vous et vous dis au revoir probablement sans tarder. Votre père qui du front de bataille vous embrasse avec effusion.
La fiche de Jean-Louis, le frère de Martin...
Il connaitra une fin tragique, dans la même zone de combats que son frère aîné, un mois plus tard...
Les frères Vaillagou, à gauche sur la photo
"A la civette du Clos Montholon"
Vins - Restaurant
Ligne de tram proche pas du Clos Montholon...
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© "sang pour sang 14-18" est une expression déposée
Martin Vaillagou est né le 28 juillet 1875 dans le Quercy, à Ginouillac (ici), à côté de Rocamadour, dans le Lot.
Il effectue son service militaire en 1899.
Son numéro matricule sera le : 18556/296.
 
En 1900, Martin épouse Eugénie avec laquelle il aura deux enfants, Maurice et Raymond.
 
Le couple s'installe à Malakoff, rue du Clos Montholon, au Sud de Paris ; c'est là que Martin Vaillagou exploite une entreprise prospère en maçonnerie.
 
Maurice, l'ainé des garçons né en 1904, mourra d'une leucémie 3 ans après son père, en 1918.
 
Au lendemain du conflit, seul Raymond (1909) demeurera auprès de sa maman.
 
Lors de la déclaration de guerre Martin a 39 ans.
Initialement versé dans le 131e régiment d'infanterie, il est ensuite muté à la 21e compagnie du 247e RI ; une unité de réserve constituée à partir du 47e régiment d'infanterie et incorporée au sein de la 60e DI (d'août 1914 à mars 1917).
 
Le 21 août 1915, lors de la 1ère bataille de l'Aisne, de violents combats se déroulent aux alentours de Souain (Mourmelon). Le secteur est finalement occupé par les Français, aux environs de la ferme des Wacques.
 
C'est au Bois des Bouleaux, toujours dans le secteur de Souain, que Martin Vaillagou trouve la mort, en même temps que 16 autres hommes.
En ce 24 août, jour et nuit, des travaux de construction de tranchées et de sapes se déroulent sous le feu ennemi...
Martin sera déclaré mort le 25.
 
Historique des faits...
JMO daté du 24 août 1915, à voir : ici...
 
"Deux Bataillons sont occupés à la construction d'abris à l'épreuve du bombardement. A 14 heures, le travail cesse. Cinquante hommes du 5e Bataillon vont établir la liaison entre la brigade et le bois Berubé, où se trouve le Corps d'armée colonial.
 
Le lieutenant colonel réunit les chefs de Bataillon et les Commandants de Compagnie du 6e Bataillon.
Il faut construire dans la nuit 530 mètres de tranchée à la lisière du bois des Boumeaux, à 110 mètres environ de la tranchée de 1ère ligne de Maison Rouge.
 
Le 6e Bataillon, renforcé par les travailleurs du 5e Bataillon part avec 150 hommes par compagnie. Cent vingt hommes supplémentaires sont  demandés du 5e Bataillon et 70 au 271e pour creuser des sapes conduisant à la nouvelle tranchée.
 
Les travailleurs sont couverts par 3 sections du 271e (19e Cie) et deux mitrailleuses du 247e.
Le mouvement commence à 9 heures du soir, sous un feu violent de mitrailleuses.
Malgré la violence du feu ennemi, le travail continue et à 2h30 la tranchée est terminée.
Pendant ce travail, le commandant Cano a été tué et 15 sous-officiers, caporaux et soldats.
Deux capitaines ont été blessés (Buellan et Caous) et 71 sous officiers, caporaux et soldats."
 
Le 25 août...
 
"Le régiment bivouaque dans les environs de la voie romaine, sous (petite) tente (individuelle : barré).
 
Dans la journée, quelques unes des victimes de la nuit précédente sont retirées de la plaine et enterrées à Maison Forestière.
Le corps du commandant Cano est déposé à 4 k 5 (?).
 
Le capitaine Helfiert prend le commandement provisoire du 6e bataillon."
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MARTIN VAILLAGOU (28.7.1875 - 25.8.1915)