A LA MEMOIRE GLORIEUSE
DES ENFANTS
DE L'EPINE
Un monument élevé en bordure de rue, face au cimetière municipal...
On doit aux marbreries générales Urbain GOURDON, du 22 de la rue Poussin à Paris, l'étude et la construction du monument de L'Epine.
La structure proprement dite de l'édifice est constituée d'un pilier central commémoratif, de forme quadrangulaire tronconique classique, surmontée d'un buste représentant un grenadier français moustachu, en tenue de combat, le regard fixé au loin, tenant une grenade dans la main droite, alors que le poing gauche demeure serré.
Sur la construction sont apposés en façade et sur les côtés, trois plaques de granit gravées en lettres d'or. Sous le buste est inscrite la mention "PRO PATRIA". Une Croix de Guerre en relief, une couronne mortuaire, ainsi que des palmes entremêlées viennent également compléter la décoration de l'édifice.
Après guerre, une souscription publique a été levée. Celle-ci a rapporté 5.240 francs, pour un coût total de la structure (maçonnerie), qui s'élève à 5.700 francs.
Un emprunt de 4.500 francs a également été ouvert, pour ce qu'au final, les autorités ont été obligées de faire face à des frais relatifs au buste, (coût 4.600 francs) et à son transport par chemin de fer jusqu'à Challans ; ensuite, par camion via le passage du Gois (1.400 francs).
Le monument sera officiellement inauguré le dimanche 3 décembre 1922.
Adresse : avenue de la la Liberté (D 95A), dos au cimetière - 85740 L'Epine / Noirmoutier
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Quelques militaires repris sur le monument et circonstances avérées ou supposées de leurs morts...
Germain ADRIEN / 1-1-1875 – 14-7-1915 (tué à l'ennemi, bois Baurain, en Argonne/Marne)
2e classe au 2e rég. d'inf. coloniale
[La journée du 14 juillet 1915... A 4 heures du matin, les bataillons d'assaut sont à leurs postes. A l'heure dite (8 heures), ils s'élancent à l'assaut des positions ennemies. Le lieutenant-colonel MOREL fait sur le combat du BOIS BAURAIN le récit suivant : « Le 2e R.I.C. reçoit l'ordre de participer le 14 juillet 1915, à une attaque sur les lignes allemandes situées entre le saillant de la route SERVON – PAVILLON et le BOIS BAURAIN inclus. Le 2e R.I.C. est à l'aile gauche de la 15e D.I.C., son flanc couvert seulement par l'artillerie du 15e C.A. La direction générale de l'attaque, le but à atteindre par la brigade coloniale, le dispositif initial résultant des travaux de terrassement effectués, sont prescrits par l'ordre particulier n° 85 en date du 13 juillet 1915, du colonel commandant la 1ère B.I.C. » En outre, le lieutenant-colonel commandant le 2e R.I.C. doit « prendre ses dispositions, pour parer le cas échéant, aux opérations que l'ennemi pourrait tenter du côté extérieur (ouest) ». Le lieutenant-colonel commandant le régiment précise la mission, l'objectif du 2e R.I.C., la zone d'action des bataillons ainsi qu'il suit : « Il s'agit (l'attaque a lieu avec deux bataillons en première ligne et un bataillon en soutien) pour les deux bataillons de tête de prendre pied le plus rapidement possible dans la première ligne allemande et, si possible, dans la deuxième ligne, de s'y installer, de s'y organiser, de s'y relier avec l'arrière, de se garantir contre toute contre-attaque ennemie, puis, de procéder à un nouveau bond en avant, le bataillon LOZIVIT (bataillon de tête de gauche) formant barrage vers l'ouest et le nord-ouest. Cet officier supérieur ayant une attention toute particulière à couvrir son flanc gauche, il disposera pour former l'échelon en arrière et dans des conditions nettement déterminées, d'une compagnie et d'une section de mitrailleuses du bataillon d'occupation des tranchées (1er bataillon du 1er R.I.C.). En ce qui concerne le bataillon de soutien, le chef de corps réserve une compagnie pour renforcer sa gauche, car celle-ci forme pivot du mouvement et le saillant allemand à attaquer est un point important, car il est construit sur un mamelon, de faible relief il est vrai, mais commandant tout le terrain aux alentours. La compagnie de droite est également réservée pour couvrir la droite de l'attaque, l'élément encadrant se trouvant en face d'une position sur laquelle la progression est une opération des plus délicates et difficiles. Le régiment attaque dans la direction sud-nord. Le bataillon LOZIVIT prend comme objectif, le saillant ; le bataillon STIEGLITZ, le BOIS BAURAIN jusqu'à l'organe de flanquement inclus à l'ouest de ce bois. Dispositif : Les deux bataillons de tête sont accolés, chacun d'eux est disposé en deux lignes. Le bataillon de queue est sur une seule ligne. Chaque compagnie est en ligne déployée. La première vague comprend les grenadiers, cisailleurs, troupes d'assaut, fractions de la garnison de la ligne ennemie à conquérir, grenadiers de nettoyage de ces tranchées. La deuxième vague constitue une ligne de renfort ; derrière elle, marchent quatre groupes de travailleurs (génie, pionniers d'infanterie). La troisième vague constitue une ligne de renfort ou de manœuvre. Mais il y a lieu de remarquer que deux de ces compagnies sont réservées pour la protection des ailes. Mesures préparatoires : L'artillerie doit exécuter dans les réseaux de fil de fer treize passages : sept devant le bataillon de gauche et six devant le bataillon de droite. Dans la nuit qui précède l'attaque, le chef de corps fait pousser un boyau vers un petit mouvement de terrain marqué par une touffe d'arbres et une haie au nord-nord-est du bois, mouvement de terrain sur lequel il prescrit de diriger à la suite de la première vague, deux sections de mitrailleuses pour appuyer de ce point la progression de la gauche du bataillon LOZIVIT, en prenant d'écharpe et d'enfilade les tranchées allemandes. A droite, une section de mitrailleuses est placée au milieu de la nuit dans le secteur du 173e de ligne, pour effectuer un septième passage à travers les réseaux de fils de fer, pour le bataillon de droite. L'attention des chefs de bataillon est appelée sur la forme de la ligne d'attaque, sur celle de la ligne allemande, sur la nécessité d'orienter convenablement les renforts. Heure de l'attaque : 8 h 30, sans autre avis, les troupes doivent déboucher en même temps en colonnes par deux pour pouvoir cheminer à travers les coupures du réseau français. Exécution de l'attaque : Les troupes de la première vague, suivies à courte distance par celles de la deuxième, débouchent à l'heure prescrite sans hésitation, dans un ordre, un calme parfaits et avec un entrain admirable. A peine ont-elles dépassé les crêtes, qu'elles sont accueillies par des tirs de barrage, puis par des feux de mitrailleuses agissant de flanc ou d'écharpe. Elles franchissent sans arrêt les défenses accessoires de la première ligne complètement bouleversée et la deuxième ligne fortement endommagée ; certaines portions plus ou moins intactes permettent aux défenseurs d'offrir en ces points une certaine résistance. Entraînées par leur élan, elles franchissent la troisième ligne ; la gauche s'y établit, le centre continue à progresser dans la direction de BINARVILLE, atteint le fond du ravin de LA NOUE-DIEUSSION ; la droite enlève les deux premières lignes de tranchées, pénètre dans le BOIS BAURAIN. Le capitaine PETITJEAN, de la compagnie de droite, fait mettre en état de défense les première et deuxième lignes de tranchées allemandes. A 8 h 35, le chef de corps donne l'ordre aux deux compagnies du centre de la troisième ligne de s'engager dans le centre du dispositif, pour établir la liaison entre la gauche et la droite, les unités du centre ayant disparu dans le ravin. A 9 h 05, il signale au général de brigade la nécessité et l'urgence de nourrir l'attaque. Pendant ce temps, les Allemands massés d'une part, derrière un petit bois situé à l'ouest-nord-ouest de LA NOUE-DIEUSSION, se portent en avant à la contre-attaque contre nos éléments de gauche qui retournent la troisième ligne allemande. Ce groupe, débordé par sa droite et par sa gauche, bousculé et ramené en arrière, est obligé d'évacuer le saillant, mais grâce à l'appui d'une partie de la compagnie disponible du bataillon d'occupation des tranchées, ces divers éléments se cramponnent au mouvement de terrain en arrière du bois, d'autre part, par le feu des fractions de première ligne (tranchées 20-21) arrêtent les Allemands qui se sont avancés jusque sur la route de SERVON, entre notre tranchée 21 et le saillant. Cet incident a lieu à 9 h 15. A droite de notre secteur, le 173e de ligne n'a pu déboucher. Il est nécessaire de couvrir la droite de la compagnie PETITJEAN qui se trouve en l'air. A cet effet, la compagnie TARQUINY, du bataillon de soutien, est engagée dans les traces de la compagnie PETITJEAN avec ordre d'appuyer sa droite. Au prix de nombreuses pertes, la compagnie TARQUINY atteint la première ligne allemande et s'y jette. Vers 10 h 15, le lieutenant-colonel commandant le 2e R.I.C. reçoit comme renfort, deux compagnies du bataillon SCHIFFER. Il prescrit à l'une de ces compagnies (la compagnie BARRAUD) de se placer dans le boyau 19-20 et dans la tranchée 20 ; à la compagnie BERDUREAU de se placer dans les boqueteaux à la clairière 18-19. Il fait remettre de l'ordre dans les unités ramenées et prescrit à toute cette ligne, sous les ordres des chefs de bataillon CHAMPEL et LOZIVIT, de progresser jusqu'à la crête militaire, c'est-à-dire à proximité de la route de SERVON, de s'y enterrer et de se tenir prête à pousser une nouvelle attaque sur la première ligne allemande, de façon à établir la liaison avec les unités qui occupent la lisière du BOIS BAURAIN, comptant sur le fait que des renforts sérieux seraient placés en arrière et qu'une nouvelle attaque serait montée. On n'a plus de nouvelles des unités du centre qui se sont engagées à gauche des compagnies PETITJEAN et CHAUVEUR. Le mouvement en avant, auquel participe la compagnie ANGELI, compagnie de gauche du bataillon de soutien, commence à 11 h 05 et est terminé vers midi. A ce moment, tout le 2e R.I.C. et deux compagnies de renfort du 1er R.I.C., moins un peloton, ont été engagés. Les unités ainsi placées sont soumises pendant tout le cours de la journée à un violent feu d'artillerie, de front et d'enfilade. Les Allemands ont accumulé des mitrailleuses dans les mouvements de terrain avoisinant le « Chêne » et rendent infranchissable le terrain qui sépare la lisière sud du BOIS BAURAIN de nos lignes. Après plusieurs tentatives infructueuses, une liaison peut être établie par un soldat entre le groupe PETITJEAN – CHAUVEUR – TARQUINY et notre première ligne. Deux boyaux d'accès sont commencés de notre côté et poussés au devant de deux boyaux d'accès commencés par les troupes qui occupent la lisière sud du BOIS BAURAIN. Ce travail, qui doit être fait en sape, est gêné par les Allemands qui accumulent dans cette région, des feux d'artillerie, de minenwerfer et de mitrailleuses. Vers 17 h 30, le bataillon SOUBIRAN est engagé à droite dans la direction du saillant du « Chêne ». Il est repoussé avec de lourdes pertes. A la nuit, le commandant STIEGLITZ peut se rendre en rampant jusqu'à la tranchée occupée par la compagnie PETITJEAN pour examiner la situation. Il peut même faire procéder à un ravitaillement partiel en pétards, cartouches et eau, mais les Allemands, à la faveur de la nuit, font tous leurs efforts pour chasser ce groupement de leurs positions, attaquant de front et sur le flanc gauche (ouest). Ils parviennent à séparer la compagnie TARQUINY de la compagnie PETITJEAN. Leurs progrès deviennent tellement sérieux que le chef de corps, sur demande du capitaine PETITJEAN, fait déclencher un tir d'artillerie sur les tranchées occupées par nos éléments du BOIS BAURAIN. Vers 0 h 30 arrive en renfort une compagnie du 155e de ligne. Après en avoir conféré avec le commandant STIEGLITZ, le chef de corps décide qu'une section fera barrage à droite dans le boyau d'extrême droite, transformé en tranchée et que les deux autres sections en échelons, la droite en avant, portées en avant de la tranchée, empêcheront le capitaine PETITJEAN d'être tourné par l'ouest. Mais ce mouvement ne peut avoir lieu, car la compagnie nouvellement arrivée n'a pas d'outils, elle ne connaît pas le terrain et la nuit est très noire. Enfin, vers 3 heures du matin, les Allemands se lancent en masse sur le groupe PETITJEAN qui, avec une soixantaine d'hommes, parvient à se faire jour jusqu'à nos lignes. Quant à la compagnie TARQUINY, l'ennemi a pu occuper le boyau que celui-ci poussait au devant du nôtre et désormais cette fraction, réduite à une trentaine d'hommes, est complètement cernée. Vers 7 heures du matin, toute résistance du groupe TARQUINY semble avoir complètement cessé. Dans ces combats du BOIS BAURAIN, le régiment a eu 28 officiers et 1.322 hommes tués, blessés ou disparus. Le régiment a fait une trentaine de prisonniers appartenant à cinq régiments différents. Le 15 juillet, les débris du régiment tiennent toujours le secteur Y, renforcés par deux compagnies du 155e de ligne à droite et deux compagnies du même régiment à gauche. Le régiment est relevé le 16 et va au repos à LA NEUVILLE-AU-PONT, et y restera jusqu'au 26 juillet pour s'y réorganiser. Le bataillon STIEGLITZ se rend dans le secteur 188, le 27 juillet, afin d'y relever un bataillon du 5e R.I.C. dans le centre de résistance.]
Pierre François Narcisse ANDRE / 13-2-1890 – 26-2-1916 (naufragé de "Providence II" / paquebot transatlantique lancé en 1906 et transformé en transport de troupes)
2e classe au 3e rég. d'inf. coloniale
[Un paquebot devenu militaire... À sa mise en service, La Provence était le plus grand et le plus rapide paquebot français mais, ses dimensions ayant été dictées par les capacités d'accueil maximales du port du Havre, son tonnage était alors très inférieur aux grands paquebots transatlantiques des concurrents étrangers. Ce handicap ne sera levé qu’avec les travaux entrepris pour la mise en service du Normandie, dans les années 1930.
La Provence fut également le premier paquebot de la Compagnie générale transatlantique équipé de la télégraphie sans fil (TSF) et c’est à son bord que fut imprimé le premier exemplaire de L’Atlantique, le journal destiné aux passagers qui sera ensuite imprimé et diffusé sur tous les paquebots transatlantiques jusqu’à l’arrêt du France en 1974.
Mis en service en avril 1906 sur la ligne Le Havre-New York où il assure le service express en compagnie des paquebots La Lorraine et La Savoie, de dimensions plus réduites.
Au retour de son deuxième voyage, il effectue une course mémorable avec le paquebot allemand Deutschland I, qu’il bat finalement de 4 heures.
Le 2 août 1914, le navire est réquisitionné et converti en croiseur auxiliaire.
Il est rebaptisé Provence II et est armé de 5 canons de 140 mm, de 2 de 57 mm et de 4 de 47 mm.
À partir de janvier 1915, il est utilisé pour le transport de troupes vers les Dardanelles.
Le paquebot servira de transport de troupes pendant la Première Guerre mondiale...
Le 23 février 1916 au soir, le Provence II part de Toulon pour Salonique avec 1.700 hommes du 3e régiment d'infanterie colonial, encore inexpérimentés .
Le 26 février 1916, le Provence II est torpillé au large du cap Matapan, en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35. Le navire sombre en 17 minutes, faisant officiellement 912 victimes, dont le commandant, le capitaine de Frégate savoyard Henri Vasco, qui avait demandé qu'on débarque 1.100 personnes en raison du manque de brassières de sauvetage.
Au moment du naufrage, le commandant Henri Vasco, tout en dirigeant l'évacuation, demeure à la passerelle, jusqu'au dernier instant du navire, qui s'enfonçet rapidement par l'arrière. De là, il s'adresse un dernier adieu aux hommes n'ayant pu évacuer, et, regroupés sur le pont avant.
Les rescapés, secourus par des navires des marines de guerre française et britanniques, seront débarqués à Milo en Sicile et à Malte.
Voici comment le médecin de bord, Clunet, décrit la fin du croiseur auxiliaire : «L'affolement commence environ 5 minutes après le torpillage, alors que le bateau est à peine enfoncé à l'arrière et semble immobile et paraît supporter son avarie. Cet affolement demeure silencieux : pas de cris, seulement quelques râles de gens étouffés et étranglés dans la presse des escaliers. Des hommes, frappés de stupeur, immobiles sur le pont, où la plupart très agités se livrent à des actes déraisonnables. Certains s'entassent sur les embarcations, sur le pont, sans essayer de les mettre à la mer, d'autres montent dans les haubans de la mâture ; d'autres encore tirent des coups de revolvers et des coups de fusils en l'air.»]
Jean-Baptiste Auguste Etienne BURGAUDEAU / 24-6-1882 – 28-10-1914 (Dixmude, en Belgique)
Matelot de 3e classe au 2e rég. de marine
[Bataille de Dixmude
Le 24 octobre à 9 heures du soir, le prince de Wurtemberg lance une attaque générale avec comme objectif de percer le front en direction de Furnes. Deux colonnes vont assaillir le front Nieuport-Dixmude tenu par les Belges et deux autres colonnes vont converger leurs efforts sur Dixmude, après une formidable préparation d'artillerie.
Le 26 octobre, les marins français sont renforcés par le 2e Régiment Mixte Colonial aux ordres du lieutenant-colonel Pelletier. Ce régiment comprend deux bataillons : le 3e Bataillon sénégalais d'Algérie (commandant Frèrejean) et le 1er Bataillon sénégalais d'Algérie (commandant Brochot).
Le 28 octobre, à la suite d'une décision prise le 25, les Belges ouvrent les vannes et inondent la rive gauche de l'Yser entre ce fleuve et la chaussée de chemin de fer de Dixmude à Nieuport, faisant de Dixmude une presqu'île artificielle. Ces inondations, décidées par Albert Ier de Belgique, sur proposition de l'état-major de l'armée belge, sauvèrent la situation sur l'Yser.
Le 10 novembre, les défenseurs de Dixmude sont contraints, après d'âpres combats qui se terminent en corps à corps à la baïonnette ou au couteau, d'abandonner la ville en feu et de repasser sur la rive gauche de l’Yser.
Ils s'étaient engagés à tenir la ville pendant quatre jours, mais ils tiendront trois semaines, face à environ 50.000 Allemands qui y laisseront 10.000 morts et plus de 4.000 blessés.]
Paul Louis COUILLON / 24-7-1888 - 10-11-1914 (disparu à Dixmude, en Belgique)
Matelot de 3e classe au 2e rég. de marine
Constantin FRIOUX / 21-6-1894 - 8-4-1919 (maladie aggravée - tuberculose pulmonaire)
2e classe au 20e escadron du train
Julien Louis LASSOURD / 11-9-1888 – 7-9-1914 (tué à l'ennemi à Normée, dans la Marne)
Sergent fourrier au 137e rég. d'infanterie
[Bataille des marais de Saint-Gond
Du 6 au 8 septembre 1914, les combats sont de plus en plus intenses, sur l'aile gauche, les troupes françaises s'opposent au Xe corps allemand et à une partie du corps de la Garde, plusieurs villages sont pris et perdus plusieurs fois. Au centre du dispositif français, les troupes présentes au nord des marais de Saint-Gond sont rapidement repoussées mais toutes les tentatives du corps de la garde pour franchir les marais sont bloquées. L'aile droite de la 9e armée française, formée par le 11e corps d'armée subit la pression d'une partie du corps de la garde et du XIIe corps de réserve allemand, elle est obligée de se replier hors des villages de Morains-le-Petit, d'Écury-le-Repos et de Normée.]
Jean-Louis MONNIER / 18-12-1880 – 25-2-1918 (maladie en captivité au camp de Soltau - Allemagne)
2e classe au 62 rég. d'infanterie
[Le camp de Soltau
Ce camp de prisonniers était, durant la Première Guerre mondiale, situé à environ 80 km de Hanovre, à l'est de Brême (Bremen) et au sud de Hambourg, dans le Land de Basse-Saxe.
Construit dans les marais de Lunebourg, et disposé en baraquements entourés de miradors et de barbelés, il s'agissait du principal camp de « représailles » de la zone, c'est-à-dire d'un camp situé à proximité d'une zone de feu ou dans une zone géographique aux conditions réputées difficiles. Ce camp dépendait du kommando d'Ostenholz.
Composé de deux zones voisines, le centre d'internement était le plus grand camp de prisonniers d’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale. Il comportait 70 baraques.
La majorité des 73.807 internés étaient des prisonniers de guerre français (27.465) et russes (26.261), mais s’y retrouvèrent également des prisonniers de guerre de diverses autres nationalités, ainsi, des Belges, Anglais, Serbes, Italiens..., mais aussi de nombreux civils.]
Marie Joseph PENISSON / 18-8-1882 – 29-9-1915 (des suites de ses blessures en service, à Valmy, dans la Marne)
2e classe au 153e rég. d'infanterie
Louis Alexis VERE (Véré) / 18-12-1879 – 11-10-1918 (maladie contractée en service – Uskub – Serbie – amb. alpine n° 78)
Conducteur au 17e escadron du train des équipages militaires / 16e compagnie