La première bataille de la Marne a lieu, du 5 au 12 septembre 1914. Elle met en présence l'armée allemande à l'armée française appuyée par le corps expéditionnaire britannique (fort de +/- 80.000 hommes).
Remarque : cette bataille doit être distinguée de la seconde bataille de la Marne, qui se déroulera en juillet 1918, en fin d'offensive de printemps allemande (21 mars au 18 juillet 1918).
Les combats se déroulèrent tout au long d'une ligne incurvée de 225 km, à travers la Brie, la Champagne et l'Argonne. La zone étant limitée, à l'Ouest, par le camp retranché de Paris, et, à l'Est, par la place fortifiée de Verdun.
Cette zone de combats est à subdiviser en plusieurs tronçons de batailles plus ou moins importantes, telles : à l'Ouest, les batailles de l'Ourcq et des deux Morins (5-9 sept. 1914) ; au centre, les batailles des marais de Saint-Gond (5-9 sept. 1914) et de Vitry (6-9 sept. 1914), et, à l'Est, la bataille de Revigny (6-10 sept. 1914).
Au cours de la bataille de la Marne, et plus particulièrement celle de l'Ourcq, qui fut décisive, pour les troupes franco-britanniques qui arrêtèrent et ensuite repoussèrent les Allemands, les Alliés mettent en échec le plan Schlieffen, peaufiné par le général Helmuth von Moltke.
Le plan initial allemand d'invasion prévoit d'atteindre Paris, grâce à une avancée rapide en territoire français, en passant par la Belgique. cela, afin d'éviter les fortifications françaises implantées dans la partie Est du pays. Une offensive contre la Russie doit être ensuite coordonnée avec les Autrichiens.
La retraite allemande se termine sur la rive droite de l'Aisne, dès le 14 septembre, ce qui déclenche la bataille de l'Aisne, et la stabilisation du front à hauteur du Chemin des Dames (guerre de positions).
* * *
HISTORIQUE DE LA BATAILLE DE L'OURCQ
D'après le guide Michelin - 1919
La Marne 1914 - L'Ourcq
Chantilly - Senlis - Meaux
Journée du 1er septembre 1914
La manœuvre offensive française, qu’on a également appelée bataille de Charleroi, ayant échoué les 22-24 août, le général Joffre rompt résolument le combat et, dans son ordre du 25 août, ordonne la retraite générale, jusqu’au moment où, le regroupement des forces françaises étant terminé et qu'une occasion propice se présente, il sera possible d’arrêter, puis de refouler les armées allemandes. Le plan du généralissime est le suivant : constituer à sa gauche une masse importante qui tentera de déborder la droite allemande pendant que, sur le restant du front, il y aura attaque générale ou tout au moins résistance à outrance.
Le 27 août, la 6e armée, chargée de la manœuvre débordante est constituée et placée sous le commandement du général Maunoury. Elle est formée dans la Somme au moyen de troupes prélevées sur les armées de l’Est, transportées à pied d’œuvre par un jeu savant de chemin de fer qui commence dès le 24 août.
En date du 1er septembre, la 6e armée occupe la ligne Sacy-le-Grand, Verberie.
La 4e division anglaise la prolonge sur la droite.
Les Allemands, maîtres de Compiègne, attaquent les Anglais sur la ligne Verberie-Néry qui cède. Maunoury ordonne alors le maintien de la retraite. Mais il faut que les colonnes, qui vont s’écouler vers le Sud, ne soient pas attaquées de flanc. La 56e division, la brigade marocaine et une division de cavalerie reçoivent l’ordre de couvrir la trouée Senlis-Chantilly pendant le temps nécessaire.
La brigade marocaine prend sa position de couverture sur la ligne Pont-Sainte-Maxence, Mont-l'Evêque.
La 111e brigade de la 56e division est en soutien à Chamant et la 112e en réserve à l’Ouest de Senlis ; la cavalerie est en avant des Marocains.
Dans la journée, les Allemands, refoulent la cavalerie française et la 4e division anglaise, et atteignent Roberval, Rully ; la ligne franco-anglaise est jalonnée par Pont-Sainte-Maxence, Mont-l’Évêque, Montépilloy, Fresnoy.
Le 2...
La mission confiée à la 56e division est la suivante : jusqu’à midi, elle aura pour objectif de se maintenir sur les positions de la veille, face à l’Est, afin, de protéger la ligne Creil-Chantilly ; de midi à 6 heures du soir, elle devra empêcher les Allemands de déboucher de Senlis vers le Sud.
Dans la matinée, la lutte est très vive entre l'artillerie française, placée sur les hauteurs du Nord-Est de Senlis, et les batteries du IVe corps allemand.
Vers 10 heures, la position dominante de Montépilloy est évacuée par les Anglais. Les Allemands en prennent immédiatement possession et y installent des groupes d’obusiers dont le tir, réglé par les aviateurs, gêne considérablement les artilleurs français.
A partir de 11 heures, le mouvement de repli des troupes de couverture commence sous le feu de l’ennemi qui les suit jusque dans Senlis et auquel ripostent, jusqu’au dernier moment, les batteries françaises, dont plusieurs sont fortement éprouvées. Pendant ce temps, la 112e brigade prend possession de la ligne de défense qui a été hâtivement aménagée au Sud de Senlis.
Cette position comprend deux lignes de tranchées creusées de part et d’autre de la route nationale ; elle est soutenue par deux sections de mitrailleuses et par un groupe d’artillerie qui, installé au Nord-Ouest de Mont-l’Évêque, contrebat les obusiers allemands de Montépilloy.
A 4 heures, les derniers échelons qui sortent de Senlis, en combattant, sont suivis à très courte distance par les avant-gardes allemandes sur lesquelles se déclenche aussitôt la fusillade.
Les Allemands se retirent précipitamment, non sans se venger (exécutions et incendies) sur la population de Senlis, pour ce que la résistance française fut inattendue.
Une heure et demie après, une attaque est menée contre le 361e régiment qui tient les lignes de tranchées. Les Allemands sortent de Senlis en poussant devant eux un groupe de civils.
Les troupes françaises cessent de tirer, lorsqu’elles entendent les cris déchirants des otages, mais plusieurs civils sont d'ores et déjà tués ou blessés.
Le combat dure environ une demi-heure ; devant une contre-attaque du 350e d’infanterie, qui était placé en réserve, dans la forêt de Pontarmé, les Allemands rentrent dans Senlis et la 112e brigade, ayant accompli sa mission de couverture, se retire du front Senlis-Borest.
Au soir, la 6e armée occupe la ligne Méru, Neuilly-en-Thelle, Mortefontaine.
Les 3 et 4...
La 6e armée continue son mouvement de repli en obliquant vers le Sud-Est, afin d’assurer la défense du secteur Nord-Est du camp retranché de Paris, sous le commandement supérieur du général Gallieni, lui-même, placé sous les ordres du général Joffre.
La collaboration de ces deux chefs contribuera activement à la victoire de la Marne...
Après des marches longues et pénibles, sous une chaleur accablante, la 6e armée occupe la ligne Iverny, Dammartin-en-Goele, Le Mesnil-Aubry.
Dans la Journée, Gallieni a fait afficher la proclamation célèbre :
"Armée de Paris, Habitants de Paris,
Les membres du Gouvernement de la République ont quitté Paris pour donner une impulsion nouvelle à la défense nationale.
J’ai reçu le mandat de défendre Paris contre l’envahisseur.
Ce mandat, je le remplirai jusqu’au bout.
L’angoisse, qui étreint tous les Français depuis que l’avance foudroyante de l’armée Kluck est connue, est arrivée à son comble.
Paris va-t-il tomber ?
La tentation dut être forte pour le grand état-major allemand de pousser droit vers la ville tant convoitée, mais la menace de l’armée franco-anglaise subsistait encore et la décision prise fut de détruire d’abord les forces alliées, avant de se rabattre sur Paris qui serait alors cueilli comme un fruit mûr.
Le IIe corps et le IVe corps actifs sont dirigés vers le Sud-Est et traversent l'Ourcq à Lizy et Mareuil, à la poursuite de l’armée anglaise. Le IVe corps de réserve a atteint la ligne Luzarches-Mortefontaine et ses patrouilles avancées seront observées près d’Ecouen, à 13 kilomètres des portes de Paris !
Mais il faut s’arracher à la fascination de la capitale et le IVe corps oblique à son tour vers l'Est, pour protéger le flanc de l’armée Kluck.
On épiloguera pendant de longues années sur le point de savoir si l'état-major allemand eut tort ou raison d'abandonner ainsi la marche directe sur Paris. En tout état de cause, von Kluck ne s'attendait certainement pas à une attaque aussi violente de l'armée de Paris : "Il n'y avait qu'un général, a-t-il déclaré, qui pût accepter, contre toutes les règles, de porter le combat aussi loin en avant de ses défenses ; pour mon malheur, ce fut Gallieni."
Dès cette journée du 3, en effet, la conversion de la droite allemande a été reconnu par Gallieni, qui l'a immédiatement signalée à Joffre, en lui proposant d'exécuter une attaque de flanc.
Dans la journée du 4, Joffre, après avoir communiqué avec Gallieni, estime que les circonstances sont favorables à la reprise de l'offensive et décide de livrer la bataille générale qui devra commencer le 6.
Ses instructions recommandent que, le 5 au soir, toutes les forces disponibles de la 6e armée devront être, entre Lizy-sur-Ourcq et Mary-en-Multien, prêtes à franchir l'Ourcq sur les arrières de l'armée Kluck.
Le 4, l'armée prend ses dispositions de combat.
Le 5, elle s'efforce de gagner la position assignée. Il s'ensuit une prise de contact très vive avec le IVe corps de réserve.
Après de violents combats, pour la possession de Monthyon et Penchard, le groupe Lamaze passe la nuit sur la ligne Montgé-Iverny-Charny. Le 7e corps prend position sur la gauche et n'a que quelques engagements d'avant-garde vers Saint-Soupplets (entre Senlis et Meaux), mais sa menace de flanc contraint le IVe corps à évacuer, dans la nuit, la ligne Monthyon-Penchard.
L'armée anglaise, d'après les instructions de généralissime, doit occuper, le 5 au soir, une ligne Nord-Sud, allant de Changis (Est de Meaux) à Couloummiers, prête à attaquer dans la direction de l'Est, afin de prendre de flanc les forces allemandes. Mais les troupes du maréchal French, très éprouvées par la dure retraite qui leur a fait parcourir, depuis le 24 août, tout en combattant, 40 à 50 kilomètres par jour, opèrent assez lentement leur volte-face et n'arrivent le soir "qu'à" la ligne Vaudoy-Pézarches-Hautefeuille-Grand Morin.
Ainsi, ni la 6e armée, ni l'armée anglaise ne réussissent à occuper les positions prévues pour le début de l'attaque générale. Situation qui rendra moins aisée la réussite du mouvement enveloppant.
Le 6...
Le but particulier de cette journée est, du côté français, l'attaque de front et le débordement, par sa droite, du IVe corps de réserve allemand.
La droite française (groupe du général de Lamaze) s'empare, dès le point du jour, de Saint-Soupplets et de Monthyon, à 9 heures. Elle atteint le front de Chambry-Barcy-Oissery, mais, à l'aile gauche, qui doit effectuer le mouvement débordant, le 7e corps rencontre, près d'Etavigny, une partie du IIe corps actif allemand, qui s'est décroché de l'armée anglaise et qui est arrivé, à marche forcée, au secours du IVe corps de réserve.
C'est le début de l'habile manoeuvre de von Kluck. Ce dernier s'est aperçu du danger que fait courir à son armée, l'attaque de flanc de Maunoury et va profiter de l'état de fatigue de l'armée anglaise pour jeter toutes ses forces sur la 6e armée, l'arrêter et éviter le désastre.
En fin de journée, les Français occupent la ligne Chambry-Marcyllis-Puisieux-Acy-en-Miltien.
L'armée anglaise a continué à se redresser et a atteint la ligne Crécy-en-Brie-Coulommiers-Choisi-en-Brie.
C'est le 6 qu'arrive aux armées, la proclamation historique de Joffre : "Au moment où s'engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et repousser l'ennemi. Toute troupe qui ne peut avancer devra, coûte que coûte , garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée."
Le 7...
Dès le matin, la lutte reprend, mais les Français commencent à sentir les effets de l'artillerie lourde allemande établie à Varreddes et May-en-Multien, hors de portée des canons de 75 français, et leurs progrès en sont ralentis.
A leur droite, les combats se déroulent autour de Marcilly, Barcy, Chambry ; à leur gauche, le 7e corps, prolongé vers Villers-Sains-Genest, par la 61e division de réserve, que Gallieni vient d'envoyer en renfort, a pris pied sur le plateau d'Etavigny. Il se joint, dans Puisieux, au groupe de Lamaze.
La 8e division, du 4e corps, à la demande de French, qui craint pour sa liaison avec la 6e armée, est engagée contre les Allemands qui occupent les bois de Meaux, au Sud de la Marne.
En fin de journée, les Français peuvent encore espérer le débordement de la droite allemande, si celle-ci ne reçoit pas de nouveaux renforts. Mais le IVe corps actif allemand, échappant à son tour à l'armée anglaise, repasse la Marne et renforce les deux corps déjà engagés. Il essayera, à son tour, de déborder la gauche de la 6e armée.
von Kluck, pour masquer le départ des IIe et IVe corps, a déployé devant l'armée anglaise, ses trois divisions de cavalerie, appuyés d'artillerie et de détachements d'infanterie. Cette arrière-garde luttera, avec opiniâtreté, afin de permettre aux trois corps allemands de l'Ourcq, d'enfoncer, si possible, la 6e armée, avant que l'avance anglaise ne devienne un facteur décisif de la retraite.
Au soir, les Anglais occupent la ligne Maisoncelles-Coulommiers-Choisy-en-Brie.
Le 8...
Le 7, la 7e division débarque à Paris. Il faut qu’elle se soit rendue, dans la nuit, à la gauche de Maunoury.
Au grand étonnement des Parisiens, tous les taxis-autos sortent des garages et prennent la direction de la banlieue Est.
Les agents arrêtent au vol ceux qui sont en course, et les clients, abandonnés sur place, applaudissent, lorsqu’ils apprennent la raison de leur mésaventure.
600 voitures font ainsi deux fois, dans la nuit, "au compteur", le voyage de Nanteuil, avec cinq hommes dans chaque taxi.
"Une idée de civi", comme l'a qualifiée Gallieni.
Le reste de la division utilise le chemin de fer ; l’artillerie suit par la route.
Cette 7e division prend place, entre la 61e division et le 7e corps, mais, l’arrivée du IVe corps actif allemand, échappé du front anglais, neutralise, et au-delà, l'effet de ce renfort.
Sur tout le front, la lutte est acharnée.
Au centre, le 7e corps, et, particulièrement la 63e division de réserve, combattent avec une fermeté inébranlable autour d'Acy.
A droite, le groupe de Lamaze effectue de violentes attaques, avec la 45e division arrivée d'Afrique, contre la ligne Etrépilly-Varreddes, mais n'obtient que des succès partiels.
Dans l'après-midi du même jour, l'armée anglaise, refoulant les arrière-gardes allemandes, après de vifs combats à La Trétoire et à Signy-Signets, franchit le Petit Morin et gagne le front Ferté-sous-Jouarre, Viels-Maisons.
La 8e division du 4e corps français atteint les environs de Trilport.
Un officier allemand écrit, le 8, dans son carnet : "Le colonel-général von Kluck a inspecté les avant-postes. Je l'ai aperçu. Ses yeux si brillants d'ordinaire sont ternes.
Lui, si énergique dans toute son attitude, parle d'une voix molle. Il est tout à fait abattu..."
Le 9...
Cette journée marque le point culminant de la bataille de l'Ourcq. Sous la pression de la droite française et l'avancée menaçante de l'armée anglaise, les Allemands sont obligés de se retirer de la ligne Etrépilly-Varreddes, au centre, dans l'après-midi. L'artillerie de plateau de Trocy est évacuée vers le Nord.
Pour faciliter sa retraite, von Kluck fait violemment contre-attaquer, par le IVe corps actif débouchant de Betz, la gauche française qui plie sous le choc.
Nanteuil-le-Haudouin et Villers-Saint-Genest sont perdus.
Maunoury rappelle alors la 8e division de sa position au Sud de la Marne et Gallieni lui expédie, en renfort, la 62e division.
Néanmoins, la situation demeure critique.
La gauche de la 6e armée est en grand danger d'être tournée et enfoncée.
L'état de fatigue des troupes est extrême.
Des ordres sont demandés pour une éventuelle retraite sur Paris. Mais, Maunoury ne veut pas en admettre la possibilité. Fidèle aux instructions du généralissime, il ordonne de "se faire tuer sur place".
La nuit se passe dans l'angoisse. Elle se termine par un coup de théâtre.
Au petit matin, en effet, les Français s'aperçoivent que les Allemands ont abandonné leurs positions et battent en retraite vers le Nord-Est.
Les progrès de l'armée anglaise, qui a franchi le 9 dans la nuit, entre Luzancy et Nogent-l'Artaud, la rivière à la Ferté-sous-Jouarre, ainsi que la résistance acharnée opposée par l'armée de Maunory, ont motivé la décision de von Kluck. Il est en effet menacé d'être pris en tenaille.
La victoire demeure donc à la 6e armée. Elle n'a pu réussir, par la suite de l'habille manoeuvre du général allemand, le mouvement d'enveloppement envisagé par Joffre et Gallieni. Mouvement qui eût amené la déroute allemande, mais son opiniâtreté et son esprit de sacrifice ont finalement contraint von Kluck à une retraite hâtive, dont les effets se feront sentir, par échelons, sur tout le reste du front.
Paris et la France sont sauvés.
Du 10 au 13...
Le 10, est lu aux troupes, l'ordre du jour de Maunoury :
"La 6e armée vient de soutenir, pendant cinq jours, sans aucune interruption ni accalmie, le lutte contre un adversaire nombreux et dont le succès avait, jusqu'à présent, exalté le moral. La lutte a été dure, les pertes par le feu, les fatigues dues à la privation du sommeil et parfois de nourriture ont dépassé tout ce qu'on pouvait imaginer. Vous avez tout supporté avec une vaillance, une fermeté et une endurance que les mots sont impuissants à glorifier comme elle le méritent.
"Camarades, le général en chef nous a demandé, au nom de la Patrie, de faire plus que notre devoir. Vous avez répondu à son appel au-delà même de ce qui paraissait possible. Grâce à vous, la victoire est venue couronner nos drapeaux. Maintenant, que vous en connaissez la glorieuse satisfaction, vous ne la laisserez plus s'échapper."
Quant à moi, si j'ai quelque bien, j'en ai été récompensé par le plus grand honneur qui m'ait été décerné dans ma longue carrière. Celui d'avoir commandé des hommes tels que vous."
Du 10 au 13 septembre, l'armée anglaise et la 6e armée talonnent l'armée allemande en retraite, jusqu'au moment où celle-ci fait tête sur des positions organisées à l'avance.
La guerre de mouvement fera dès lors place à une guerre statique, de tranchée.
Les commandements
- français
Joseph Joffre
Michel Maunoury
Joseph Gallieni
Franchet d'Espèrey
Ferdinand Foch
Fernand de Langle de Cary
Maurice Sarrail
- britannique
John French
- allemand
Helmuth von Moltke
Karl von Bülow
Alexander von Kluck
Max von Hausen
Albert de Wurtemberg
Guillaume de Prusse
Forces en présence
Alliés
1.082.000 hommes
64 divisions françaises
6 divisions britanniques
Empire allemand
900.000 hommes
51 divisions allemandes
Pertes et blessés, hors prisonniers
227.000 Français (21.000 morts, 84.000 disparus et 122.000 blessés)
37.000 Britanniques (3.000 morts, 4.000 disparus et 30.000 blessés)
256.000 Allemands (43.000 morts, 40.000 disparus et 173.000 blessés)
Ligne du temps
Front d'Europe de l’Ouest
Liège (8-1914) · Frontières (8-1914) · Anvers (9-1914) · Grande Retraite (9-1914) · Marne (9-1914) · Course à la mer (9-1914) · Yser (10-1914) · Messines (10-1914) · Ypres (10-1914) · Givenchy (12-1914) · 1re bat. de Champagne (12-1914) · Hartmannswillerkopf (1-1915) · Neuve-Chapelle (3-1915) · 2e Ypres (4-1915) · Artois (5-1915) · Festubert (5-1915) · Linge (7-1915) · 2e Artois (9-1915) · 2e Champagne (9-1915) · Loos (9-1915) · Verdun (2-1916) · Hulluch (4-1916) · 1re Somme (7-1916) · Fromelles (7-1916) · Arras (4-1917) · Vimy (4-1917) · Chemin des Dames (4-1917) · 3e Champagne (4-1917) · 2e Messines (6-1917) · Passchendaele (7-1917) · Cote 70 (8-1917) · 2e Verdun (8-1917) · Cambrai (11-1917) · Offensive du printemps (3-1918) · Lys (4-1918) · Aisne (5-1918) · Bois Belleau (6-1918) · 2e Marne (7-1918) · 4e Champagne (7-1918) · Château-Thierry (7-1918) · Le Hamel (7-1918) · Amiens (8-1918) · Cent-Jours (8-1918) · 2e Somme (9-1918) · Bataille de la ligne Hindenburg · Meuse-Argonne (10-1918) · Cambrai (10-1918)