Paul de Salivet, comte de Fouchécour, né en 1888 est mortellement blessé par éclat d’obus, le 7 septembre 1914, à Revigny (-sur-Ornain, Meuse).
"Je saurai faire mon devoir en vaillant cavalier."
"Que ceux envers qui j'aurais fait du mal me pardonnent."
Après un début de carrière, en tant que sous-officier, au régiment des dragons, ainsi qu'un passage à Saumur, où il accède au grade de sous-lieutenant, Paul de Salivet de Fouchécour est promu chef de peloton au 8e régiment de chasseurs à cheval (également appelés chasseurs de Guyenne), à Orléans.
Engagé au sein du Ve Corps d'Armée, 4e escadron du 2e 1/2 régiment du 8e chasseurs à cheval, ce jeune officier de 26 ans part pour le front au début du mois d'août 1914, lors de la déclaration de guerre de la France à l'Empire allemand.
Les combats auxquels il participera, revêtu de la tunique bleue et du pantalon garance à liserés bleus, armé d'un sabre, d'un revolver Chamelot-Delvigne mod. réglementaire 1873 (ou MAS d'ordonnance 1892) et/ou d’un mousqueton Berthier mod. 1890, à la tête des cavaliers du 8e chasseurs à cheval, seront dans un premier temps concentrés sur les bords de Meuse, non loin de Verdun.
Après l’échec des Français à Charleroi, en Basse-Sambre, lors de la bataille des frontières, la mission des cavaliers français consiste à éviter la rupture des lignes tenues par l'infanterie et l'artillerie.
Les missions de reconnaissance et les opérations de harcèlement occupent les journées de manière harassante.
Paul écrira, à ses proches, notamment à son frère : "Nos chevaux n’ont pas été dessellés depuis six jours" ; "Les hommes sont fourbus (…/...), ... je me demande, quant à moi, comment il se fait que je sois toujours en vie".
Le 4 septembre, le peloton emmené par de Fouchécour est pris à partie par des Uhlans prussiens, lanciers à cheval dont la mauvaise réputation les précède depuis les exactions commises en Belgique, et, avant cela, en 1870, dans la région.
Paul, revolver au poing, charge sans hésiter l’ennemi que l’audace et la réputation des chasseurs "en bleu" fait d’abord reculer. Mais, les troupes françaises doivent bientôt battre en retraite.
Le dimanche 6 septembre, le sous-lieutenant de Fouchécour est posté en arrière-garde, dans le village de Revigny (-sur-Ornain), au Nord de Saint-Dizier, dans la Meuse. Il ordonne de mettre pied à terre à ses hommes, afin de mieux s’embusquer dans les bâtisses à l’entrée du village. Soudain, la localité est pilonnée par l’artillerie allemande.
Pour les Français, il est impératif de se dégager de la souricière...
Au moment de remonter en selle, un obus éclate à proximité de l'officier. Paul de Fouchécour s’effondre, la jambe droite brisée, affalé au sol, sous les jambes de son cheval mortellement touché, lui aussi, par des éclats de métal...
Evacué par des villageois, Paul reçoit les premiers soins de la part d’un infirmier, à défaut de médecin présent sur place.
Au fait de la gravité de sa blessure, il demande à pouvoir se confesser auprès du curé de la paroisse, l’abbé Hablin.
Ses capitaine, hommes de troupe et camarades viendront ensuite le saluer une dernière fois, avant de quitter les lieux...
Au soir, les Allemands investissent le village où demeurent encore quelques habitants, Paul est pris en charge par des infirmiers ennemis en l’école du village transformée pour l'occasion en lazaret.
Paul décède durant la nuit et reposera, durant toute la période de la guerre, dans le jardin de l’école.
Sa dépouille sera par la suite exhumée et transférée, dans le caveau familial, au cimetière Montparnasse (Paris).
L'uniforme et les équipements militaires de Paul de Fouchécour...
Près d’un siècle après les événements tragiques de septembre 1914, les effets personnels du sous-lieutenant Paul de Fouchécour témoignent encore de son épopée dramatique.
La tenue militaire de service du sous-lieutenant Paul de Salivet, comte de Fouchécour est exposée au Musée de la Cavalerie de Saumur (ici).
La tunique ample, modèle 1898, en drap de couleur bleu ciel, aux collets rouges garance des chasseurs à cheval marqués du numéro "8" en cannetille d’argent, rappelle l'inadaptation de cette tenue à la guerre moderne âge. Elle sera d'ailleurs progressivement délaissée, dès 1915.
La culotte rouge garance à "basanage", mod. 1909, avec passepoil et double bande d’officier, rappelle dans la gravure de ses boutons (Rauch-Saumur) que ces tenues et les effets qui les accompagnaient (gants et bonnet de police) étaient confectionnées sur-mesure, commandés, dès la sortie d’école, dans les ateliers des nombreux maîtres tailleurs, -la ville en comptait pas moins de 8, en 1914-, résidant à Saumur, ville de garnison.
La déchirure dans l’étoffe du pantalon, encore maculée du sang versé en 1914, atteste des soins prodigués par l’infirmier, qui a soigneusement découpé aux ciseaux la jambe du pantalon sur 2/3 de sa longueur, et de la gravité de la blessure, au regard de l'entaille que présente l'étoffe de la jambe droite de la culotte.
L'entaille portée à la lame du sabre mod. 1896, -ainsi qu'à son fourreau-, et dont la garde est gravée aux armoiries de la famille de Fouchécour, témoigne de la violence produite par l'éclat d'obus ayant occasionné la meurtrissure mortelle au sous-lieutenant de Fouchécour.
Cet uniforme, pieusement conservé par les parents du défunt, après guerre, cédé au Musée de la Cavalerie Saumur, constitue une relique dont la valeur témoigne comme charge symbolique, qu'elle a appartenu à un homme qui a su marquer les siens par son courage et son esprit de sacrifice. Son souvenir se transmet de génération en génération.
* * *
TEXTE LIBREMENT INSPIRE D'APRES L'HISTORIQUE DU 8e REGIMENT DE CHASSERS A CHEVAL - CAMPAGNE 1914-1918
Luxeuil - Imp. A-F. FAIVRE D'ARCIER
SUR BASE, EGALEMENT, DE TRAVAUX EFFECTUES PAR SAMBRE-MARNE-YSER.BE, D'APRES LE GUIDE MICHELIN TOURISTIQUE DES CHAMPS DE BATAILLE POSTERIEUR A 1918 (plus d'information, en fin d'article)
ORDRE DE BATAILLE DU REGIMENT LORS DE LA MOBILISATION
Etat-major
MM. CHASSOT, Colonel Capitaine-Adj1 PECHINE, Médecin GACON, Vétérinaire MORISOT, Vétérinaire
MM. DAVID, Lieutenant-Colonel RABARIN, Officier-Payeur DE BONY, LMV (?) DE MOROGES, Officier d'Apt.
MM. PELLETIER, Médecin de Réserve DAUDY, Sous-Lieutenant de Réserve
1° 1/2 Régiment M. DEJUSSIEU, Chef d'Escadrons
1e Escadron : MM. BESANÇON, Capitaine BOBOWICZ, Lieutenant DE PENGUERN, Lieutenant POMMIER, Lieutenant CHABORD
2e Escadron : MM. DE COUTARD, Capitaine LEFÈVRE, Lieutenant DULLIN, Lieutenant MAZEL, Sous-Lieutenant DE CHAMPGRAND
2° 1/2 Régiment M. LANEYRIE, Chef d'Escadrons
3e Escadron : MM. d'AIGLEPIERRE, Capitaine DE LA VILLEBOISNET, Lieutenant DE FOUGÈRES, Lieutenant DE FUYES, Lieutenant DE L'HERMITE
4e Escadron: MM. DE SUREmaiN, Capitaine MIQUEL, Lieutenant MEIGNEN, Lieutenant DE GROSSOUVRE, Sous-Lieutenant DE FOUCHÉCOUR
LA MOBILISATION
Le 8e Chasseurs est mobilisé le 2 août 1914.
Cette opération se fait avec ordre et méthode. Officiers et hommes, malgré la gravité de la situation, sont plein d'entrain. Ils partent pour une guerre qu'ils supposent devoir être courte. Tous pensent que, tôt ou tard, avec des voisins tels les Allemands il fallait en arriver là et ils rêvent de chevauchées, d'actions de cavalerie qui leur permettront enfin de se mesurer avec l'ennemi détesté et de le battre.
DEPART D'ORLEANS
Dans la nuit du 4 au 5 août 1914, le 8e Chasseurs quitte Orléans.
Les escadrons s'embarquent successivement, d'heure en heure, à la gare des Murlins.
Sur le boulevard de Chateaudun, la foule massée, les acclame et forme des vœux pour leur prompt retour.
ARRIVEE EN ZONE DE CONCENTRATION
Après deux jours et deux nuits de voyage, le régiment se trouve réuni dans la caserne d'Infanterie de Lérolwille.
Durant quelques jours, c'est le calme plat.
On se serait cru aux Grandes Manœuvres.
Les cantonnements sont bons à : Buxières, Gironville, Somme-Dieuze.
Aucun ennemi à l'horizon, à peine quelques grondements de canon sont perceptibles, au loin.
Les nouvelles des premières batailles courent dans l'armée. En Alsace les troupes françaises sont entrées à Mulhouse, l'ennemi fuit.
Chacun regrette le calme qui règne sur les Hauts-de-Meuse et brûle de rencontrer l'ennemi.
PRISE DE CONTACT AVEC L'ENNEMI
Dès le 12 août, des éléments de reconnaissance prennent contact avec l'ennemi dans la région de Baroncourt, Eton, à l'Est de Verdun et au Sud de Longuyon.
Du 12 au 20 août, des détachements légers, éclaireurs et pelotons, oeuvrent au-delà des avants-postes Français. A l'arrière s'achève le débarquement et la concentration des troupes de la IIIe Armée à laquelle le 5e Corps d'Armée appartient.
Le 8e régiment est toujours stationné à Sommedieue (au Sud-Est de Verdun) quand il apprend, le 12 août, le récit du sous-lieutenant de CHAMPGRAND qui, en reconnaissance avec les chasseurs CODDENS, LOTH, BAYARD, CAILLAT, dans la région de Barencourt, rencontre un sous-officier du 4e groupe cycliste (7e Division de Cavalerie) qui l'avise que la voie ferrée est tenue par une forte unité ennemie dépourvue de protection sur ses flancs.
Du côté français, on conçoit rapidement un plan d'attaque. Ainsi, tandis que les chasseurs cyclistes attireront l'attention de l'ennemi en l'attaquant de front, les cinq cavaliers et leur officier, feront un détour en utilisant le relief du terrain, de façon à tomber par surprise dans les flancs ennemis.
Le mouvement réussit à merveille.
Arrivés à bonne distance, les six cavaliers se précipitent en hurlant si violemment que les ennemis affolés ne pensent qu'à remonter à cheval et à s'enfuir, en laissant 22 des leurs sur le terrain. Ceux-ci sont soit transpercés par les sabres des cavaliers, ou par les balles des chasseurs cyclistes.
Le 14 août, à Eton (Est de Verdun), les Lieutenants de FOUGERE et de l'HERMITTE, accompagnés des Chasseurs JOANNY, MITTON, JULIEN et du Maréchal des logis QUINTIN, mettent en fuite une reconnaissance ennemie, en arrivant toutefois à faire un prisonnier.
Le 18 août, à la Ferme Constante (au Sud de Longuyon), le Maréchal des logis LAVERNEE, accompagné des cavaliers DESOUDIN, DUBOIS, AUROUX, MEALLIER et CLERC, tombe de manière impromptue sur une patrouille ennemie. Deux cavaliers ennemis sont tués, alors que les chevaux tombent entre les mains des Français.
Le 19, le Lieutenant POMMIER se porte en reconnaissance dans la même région. Il se trouve soudain exposé au feu d'un petit groupe d'Allemands embusqués dans une ferme. Deux chevaux tombent sous les balles allemandes. Le cavalier d'une des montures arrive à se sauver à pied, alors que le brigadier MEZIE demeure coincé sous son cheval mortellement atteint ; la bête se débattant avant de mourir.
Le chasseur DEPARTZ n'hésite pas à mettre pied à terre, et parvient à secourir son brigadier qu'il réussit à dégager de sa monture, sous le feu, à moins de deux cents mètres des tireurs ennemis.
L'héroïsme des cavaliers français frappe les Allemands, qui les surnomment les "bouchers bleus".
MARCHE EN AVANT DE LA IIIe ARMEE
Le 20 août, à la pointe du jour, toute la IIIe Armée, dont fait partie le 5e Corps. d'Armée, se met en marche, vers le Nord, pour attaquer la position gauche de l'ennemi qui a pénétré en Belgique.
Tandis qu'une partie de l'Armée française reçoit de front, dans la région de Charleroi, le choc germain, la IIIe Armée, renforcée par la position stratégique de la place forte de Metz, doit attaquer le flanc de l'adversaire à Virton, en région frontalière.
Le 21 août, le 8e chasseurs se déplace en avant-garde du 5e C. A. Il ne rencontre que quelques patrouilles ennemies qui s'enfuient à son approche.
Le 22 août, la marche vers le Nord doit se poursuivre, alors qu'un épais brouillard empêche toute reconnaissance.
L'ennemi, renseigné sur l'arrivée des Armées Françaises par des espions implantés dans le Nord et l'Est de la France, attend, solidement établi dans des retranchements qui ont presque valeur de tranchées, au plan stratégique.
L'échec cuisant pour la France, en cette journée du 22 août.
Dès le milieu de la journée du 22 s'engage une retraite qui ne s'arrêtera qu'à hauteur de la Marne, non loin de Paris.
RETRAITE DU 22 AOUT AU SOIR
Le 8e Chasseurs joua son rôle au regard du Règlement sur le Service des Armées en campagne, en fournissant les détachements nécessaires. C'est ainsi qu'il demeura en arrière-garde et toujours au contact de l'ennemi, en assurant, en plus, la liaison entre les divers éléments du Corps d'Armée avec les Corps voisins.
Durant toute la journée du 6 septembre, sera présent, entre la gauche du 5e C. A. et la droite du 2e C.A. (entre Musseu et Contrisson) un espace de 10 kilomètres dans lequel trois escadrons du 8e Chasseurs manoeuvreront, dont celui du 4e Escadron du Capitaine de SUREMAIN. Cette unité, soumise à un tir d'artillerie sévère perdra, dans la bataille de Revigny, le sous-lieutenant de FOUCHECOUR, ainsi qu'un grand nombre de gradés et de cavaliers.
FORCES EN PRESENCE
Armée française
Les IIIe et IVe Armées françaises ont été remaniées depuis les batailles de Longwy et de Neufchâteau.
Leur nouvelle composition est la suivante...
Ordre de bataille de la IVe Armée française du général de Langle de Cary
2e Corps d'Armée d'Amiens, du général Gérard
Ce C.A. fait partie de la Ve armée à la mobilisation et a été rattaché, le 15 août 1914, à la IVe armée.
3e division du général Cordonnier
Unités
5e brigade / Commandement (Cdmt.) Toulorge
72e R.I. (Amiens)
128e R.I. (Abbeville, Amiens)
6e brigade / Cdmt. Caré
51e R.I. (Beauvais)
87e R.I. (Saint-Quentin)
Eléments divisionnaires
19e régiment de chasseurs à cheval (un escadron)
17e R.A.C. (La Fère)
4e division du général Rabier
Unités
7e brigade / Cdmt. Lejaille
91e R.I. (Mézières)
147e R.I. (Sedan)
8e brigade
45e R.I. (Laon)
148e R.I. (Rocroi, Givet)
87e brigade / Cdmt. Mangin
120e R.I. (Péronne, Stenay)
9e bataillon de chasseurs à pied (Lille, Longuyon)
18e bataillon de chasseurs à pied (Amiens, Longuyon)
Eléments divisionnaires
16e régiment de dragons (un escadron - Reims)
42e R.A.C. (Stenay, La Fère)
Réserves
272e R.I. (Amiens)
328e R.I. (Abbeville, Amiens)
29e R.A.C. (Laon)
12e C.A. de Limoges, du général Roques, futur ministre de la guerre
23e division du général Masnon
Unités
45e brigade / Cmdt Arlabosse
63e R.I. (Limoges)
78e R.I. (Guéret, Limoges)
46e brigade d’infanterie / Cmdt. Chéré
107e R.I. (Angoulème)
138e R.I. (Magnac-LAval, Bellac)
Eléments divisionnaires
21e chasseurs à cheval (un escadron - Limoges)
21e R.A.C. (Angoulème)
24e division du général Descoings
Unités
47e brigade / Cmdt. Jacquot
50e R.I. (Périgueux)
108e R.I. (Bergerac)
48e brigade / Cmdt. Dubois
100e R.I. (Tulle)
126e R.I. (Brive-la-Gaillarde)
Eléments divisionnaires
21e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Limoges)
34e R.A.C. (Périgueux)
17e C.A. de Toulouse, du général Dumas
33e division du général Guillaumat
Unités
65e brigade
7e R.I. (Cahors)
9e R.I. (Agen)
66e brigade d’infanterie / Cmdt. Bertaux
11e R.I. (Montauban) 20e R.I. (Marmande, Montauban)
Eléments divisionnaires
9e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Auch)
18e R.A.C. (Agen)
34e division du général Alby
Unités
67e brigade / Cmdt. Dupuis
14e R.I. (Toulouse)
83e R.I. (Saint-Gaudens, Toulouse)
68e brigade d’infanterie
59e R.I. (Foix, Pamiers)
88e R.I. (Mirande, Auch)
Eléments divisionnaires
9e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Auch)
23e R.A.C. (Toulouse)
C.A. Colonial de Paris, du général Lefebvre
2e division coloniale du général Leblois
Unités
2e brigade coloniale
4e R.I.C. (Toulon)
8e R.I.C. (Toulon)
4e brigade
22e R.I.C. (marseille)
24e R.I.C. (Perpignan)
6e régiment de dragons (un escadron - Vincennes)
1e régiment artillerie coloniale
3e division coloniale du général Leblond
Unités
1e brigade coloniale / Cmdt. Guérin
1e R.I.C. (Cherbourg)
2e R.I.C. (Brest)
3e brigade coloniale
Lamolle
3e R.I.C. (Rochefort)
7e R.I.C. (Bordeaux)
Eléments divisionnaires
6e régiment de dragons (un escadron - Vincennes)
2e régiment d’artillerie coloniale
5e brigade coloniale / Cmdt. Goullet
21e R.I.C. (Paris)
23e R.I.C. (Paris)
3e régiment de chasseurs d’Afrique (Constantine)
3e régiment d’artillerie coloniale (Lorient)
21e C.A. d'Epinal, du général Legrand, ensuite, du général Maistre, à partir du 12 septembre 1914
13e division du général Baquet
Unités
25e brigade / Cmdt. Barbade
17e R.I. (Epinal)
17e bataillon de chasseurs à pied (Rambervillers, Baccarat)
20e bataillon de chasseurs à pied (Baccarat)
21e bataillon de chasseurs à pied (Raon-L’Etape)
26e brigade / Cmdt. Hamon
21e R.I. (Langres)
109e R.I. (Chaumont)
Elements divisionnaires
4e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Epinal)
62e R.A.C. (Epinal, Rambervillers)
43e division du général Lanquetot
Unités
85e brigade / Cmdt. Pillot
158e R.I. (Bruyères, Corcieux)
149e R.I. (Epinal)
86e brigade / Cmdt. Olleris
1e bataillon de chasseurs à pied (Senones)
3e bataillon de chasseurs à pied (Saint-Dié)
10e bataillon de chasseurs à pied (Saint-Dié)
31e bataillon de chasseurs à pied (Saint-Dié)
Eléments divisionnaires
4e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Epinal))
12e R.A.C. (Bruyères, Saint-Dié)
Réserves
57e bataillon de chasseurs à pied
60e bataillon de chasseurs à pied
61e bataillon de chasseurs à pied
4e régiment de chasseurs à cheval (Epinal)
59e R.A.C. (Chaumont)
Ordre de bataille de la IIIe Armée française, du général Sarrail
Cette Armée met en ligne les unités suivantes :
5e C.A. d'Orléans, du général Micheler
9e division du général Martin
Unités
17e brigade / Cmdt. Marquet
4e R.I. (Auxerre)
82e R.I. (Montargis)
18e brigade / Cmdt. Brissé
113e R.I. (Blois)
131e R.I. (Orléans)
Eléments divisionnaires
8e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Orléans)
30e R.A.C. (trois groupes - Orléans)
10e division du général Gossart
Unités
19e brigade / Cmdt. Gossart
46e R.I. (Fontainebleau, Paris)
89e R.I. (Sens, Paris)
20e brigade / Cmdt. Coudein
31e R.I. (Melun, Paris)
76e R.I. Coulommiers, Paris)
Eléments divisionnaires
8e régiment de chasseurs à cheval (un escadron - Orléans)
6e R.A.C. (Valence, Grenoble)
Réserves
313e R.I. (Blois)
331e R.I. (Orléans)
45e R.A.C. (Orléans)
6e C.A. de Châlons-sur-Marne (en Champagne, depuis), du général Verraux
12e division du général Herr
Unités
23e brigade / Cmdt. Huguet
54e R.I. (Compiègne)
67e R.I. (Soissons)
24e brigade / Cmdt. Gramat
106e R.I. (Châlons-sur-Marne)
132e R.I. (Reims)
Eléments divisionnaires
25e R.A.C. (trois groupes - Châlons-sur-Marne)
10e division du général Leconte
Unités
79e brigade / Cmdt. Fonville
154e R.I. (Bar-le-Duc, Lérouville)
155e R.I. (Châlons-sur-Marne, Commercy)
26e bataillon de chasseurs à pied (Vincennes, Pont-à-Mousson)
80e brigade / Cmdt. Feraudy
150e R.I. (Soissons, Saint-Mihiel)
160e R.I. (Neufchâtel, Toul)
25e bataillon de chasseurs à pied (Epernay, Saint-Mihiel)
29e bataillon de chasseurs à pied (Epernay, Saint-Mihiel)
Eléments divisionnaires
40e R.A.C. (Saint-Mihiel)
Réserves
301e R.I. (Dreux, Paris)
302e R.I. (Chartres, Paris)
304e R.I. (Argentan, Paris)
12e régiment de chasseurs à cheval (quatre escadrons - Saint-Mihiel)
40e R.A.C. (trois groupes - Saint-Mihiel)
107e brigade / Cmdt. Estève
15e C.A. De marseille, du général Espinasse
29e division : général Carbillet
Unités
57e brigade / Cmdt. Tocanne
111e R.I. (Antibes)
112e R.I. (Toulon)
58e brigade / Cmdt. Gasguy
3e R.I. (Hyères, Digne)
141e R.I. (marseille)
Elements divisionnaires
6e régiment de hussards (un escadron - marseille)
55e R.A.C. (Orange)
30e division du général Colle
Unités
59e brigade / Cmdt. Marillier
40e R.I. (Nîmes)
58e R.I. (Avignon)
60e brigade / Cmdt. Morgain
55e R.I. (Aix-en-Provence, Pont-Saint-Esprit)
61e R.I. (Aix-en-Provence, Privas)
Eléments divisionnaires
6e régiment de hussards (un escadron - marseille)
19e R.A.C. (Angers)
Réserves
38e R.A.C. (Nîmes)
7e régiment d’artillerie à pied (Nice)
10e régiment d’artillerie à pied (Toulon)
3e groupe de divisions de réserve (général Paul Durand)
54e division de réserve : général Chailley
Unités
107e brigade de réserve / Cmdt. Estève
301e R.I. de réserve(Dreux, Saint-Cloud)
302e R.I. de réserve (Chartres, Paris)
303e R.I. de réserve (Alençon, Paris)
108e brigade de réserve / Cmdt. Buisson d’Armandy
324e R.I. de réserve (Laval)
330e R.I. de réserve (Mayenne)
363e R.I. de réserve (Nice)
55e division de réserve du général Leguay
Unités
109e brigade réserve / Cmdt. Arrivet
204e R.I. de réserve (Auxerre)
282e R.I. de réserve (Montargis)
289e R.I. de réserve (Sens, Paris)
110e brigade réserve / Cmdt. de mainbray
231e R.I. de réserve
246e R.I. de réserve (Fontainebleau, Paris)
276e R.I. de réserve (Coulommiers, Paris)
56e division de réserve du général Micheler
Unités
111e brigade réserve / Cmdt. de Dartein
294e R.I. de réserve (Bar-le-Duc)
354e R.I. de réserve (Bar-le-Duc, Lérouville)
355e R.I. de réserve (Châlons-sur-Marne, Commercy)
112e brigade réserve / Cmdt. Cornille
350e R.I. de réserve (Soissons, Saint-Mihiel)
351e R.I. de réserve (Cambrai, Saint-Mihiel)
65e division de réserve du général Bigot
Unités
129e brigade d’infanterie
311e régiment d’infanterie (Antibes)
312e régiment d’infanterie (Toulon)
52e bataillon de chasseurs à pied (Villefranche)
46e bataillon de chasseurs alpins (Nice)
67e bataillon de chasseurs alpins (Villefranche)
130e Brigade d’Infanterie
203e régiment d’infanterie (Digne, Hyères)
341e régiment d’infanterie (marseille)
47e bataillon de chasseurs alpins (Draguignan)
63e bataillon de chasseurs alpins (La Bocca)
67e division de réserve du général Marabail
Unités
133e brigade d’infanterie
211e régiment d’infanterie (Montauban)
214e régiment d’infanterie (Toulouse)
220e régiment d’infanterie (Marmande, Montauban)
134e brigade d’infanterie
259e régiment d’infanterie (Foix, Pamiers)
283e régiment d’infanterie (Saint-Gaudens, Toulouse)
288e régiment d’infanterie (Mirande, Auch)
75e division de réserve du général Vimard
Unités
149e Brigade d’Infanterie
240e régiment d’infanterie (Nîmes)
258e régiment d’infanterie (Avignon)
150e Brigade d’Infanterie
255e régiment d’infanterie (Pont-Saint-Esprit, Aix-en-Provence))
261e régiment d’infanterie (Privas, Aix-en-Provence)
Troupes attachées à la défense de Verdun, du général Heyman
7e D.C., du général d’Urbal
Unités
6e Brigade de Cuirassiers
11e régiment de cuirassiers (Saint-Germain-en-Laye)
12e régiment de cuirassiers (Rambouillet)
1e Brigade de Dragons
7e régiment de dragons (Fontainebleau)
13e régiment de dragons (Melun)
1e Brigade de Cavalerie Légère
1er régiment de chasseurs à cheval (Chateaudun)
20e régiment de chasseurs à cheval (Vendôme)
Éléments divisionnaires
4e Groupe (10 et 11e Batteries à cheval) du 30e régiment d’artillerie de campagne (Orléans)
7e Groupe Cycliste du 4e bataillon de chasseurs à pied (Brienne-le-Château, Saint-Nicolas)
ORDRE DE BATAILLE DES ARMEES IMPERIALES ALLEMANDES
Les trois armées allemandes sont demeurées semblables depuis le départ des hostilités, il s’agit des : IIIe armée, du général von Hausen ; IVe armée, du duc de Wurtemberg et de la Ve armée, du kronprinz de Prusse.
Le 5 septembre
Les ordres du généralissime Joffre parviennent aux IIIe et IVe armées dans la journée du 5. Ils marquent la fin de la retraite alliée. L’armée de Langle de Cary (IVe) doit arrêter la progression de celle du duc de Wurtemberg. La IIIe armée (Sarrail) prend l’offensive pour se porter dans le flanc gauche des troupes du kronprinz qui descend vers le Sud.
Positions de la IV armée française
Le 17e Corps d'Armée a traversé la Marne entre Châlons et Vésigneul et tient, le soir, par ses arrière-gardes, les abords Sud de la voie ferrée Sommesous - Vitry.
Le 12e Corps d'Armée occupe, avec quelques éléments, Huiron et Frignicourt.
Le Corps colonial passe sur la rive gauche de la Saulx et s'installe à Vauclerc et Favresse.
Le 2e Corps d'Armée franchit l’Ornain, laissant des avant-postes de Le Buisson à Alliancelles.
Positions de la IIIe armée française
Le 5e Corps d'Armée est établi au Nord de Revigny, de Sommeilles à Vaubécourt.
Le 6e Corps d'Armée tient le front Sommaisne - Beauzée - Deuxnouds.
Le 4e Corps d'Armée, qui constitue l’aile gauche, a été envoyé sous Paris pour être intégré à l’Armée de Maunoury (VIe).
Le 3e Groupe de divisions de réserve a été détaché, de l’Armée de Lorraine, et dirigé vers les Hauts de Meuse. Il occupe la position de Courouvre à Saint-Mihiel. Il est en situation de pouvoir se porter soit à l’Est, soit à l’Ouest, selon les circonstances.
Le 6 septembre
Opérations de la IVe Armée
Le 17e Corps d'Armée se déploie vers le Nord. Malgré le feu de l’artillerie allemande, établie au Nord de la voie de chemin de fer de Sommesous à Vitry, une lutte d’infanterie se livre à l’Ouest du château de Beaucamp.
Au soir, le 17e C.A. refoule le 19e C.A. saxon et porte ses avant-postes près de la ligne de chemin de fer, à l’Ouest de Huiron.
Le 12e Corps d'Armée subit dès le matin une attaque allemande. Il perd Frignicourt, Courdemanges et Huiron. Cependant, les Allemands ne tirent pas parti de leur avance. Les Français en profitent pour reprendre, en soirée, ces deux villages.
Le Corps colonial, après une lutte violente sur le canal de Saint-Dizier, voit les Allemands passer sur la rive Sud. La rive gauche du plan d'eau, sur la ligne Blaise - Norrois - Matignicourt demeure française, alors que, sur la droite, Vauclerc et Ecriennes tombent aux mains des Allemands.
Face au 2e Corps d'Armée, les attaques allemandes sont soutenues par un feu violent d’artillerie dirigé de Heiltz-l’Evêque et de Heiltz-le-Maurupt. Au cours de la matinée, le canal de Saint-Dizier est enfoncé à l’Ouest de Le Buisson. Une brèche se dessine entre le 2e C.A. et le corps colonial. Le général Gérard arrive toutefois à colmater la brèche en y dépêchant la brigade Lejaille autour de Favresse, afin d'y relever les coloniaux. La lutte s’étend à l’Est de Le Buisson. A 15h, tous les ponts, jusqu’à Etrepy, sont tombés aux mains des Allemands. Pargny est attaqué tant par le Nord que par l’Ouest. La localité résiste à tous les assauts.
Opérations de la IIIe armée
L’ordre général prévoit, pour la journée du 6, une attaque du flanc gauche allemand. Ces derniers prennent toutefois les devants. L'ennemi concentre ses efforts sur le 5e C.A., en liaison avec la IVe armée. Ce C.A. plie sous les coups de butoir allemands, en leur faisant payer chèrement le terrain perdu.
Le 6e Corps d'Armée parvient à peine à conserver ses positions.
Devant le 5e Corps d'Armée, les Allemands prennent l’offensive, peu avant 6 heures. Sommeilles et Nettancourt sont perdus. Noyers doit être évacué, sous un feu d’artillerie intense. Les Allemands amplifient leur poussée afin de briser la liaison entre les armées de Sarrail et de Langle de Cary. Le front des combats s'oriente vers Villers-aux-Vents.
Durant toute la journée, le 5e C.A. se défend pied à pied. Cependant, successivement, Villers-aux-Vents, Brabant-le-Roi, Revigny, Laimont sont abandonnés aux Allemands.
En fin de journée, la ligne de front s'étend de Vassincourt à Villotte en passant par Louppy-le-Château.
A propos de la 6e Corps d'Armée.
Les Allemands devancent son offensive, alors que le général Verraux résiste, dans un premier temps, à hauteur de la ligne (Rembercourt-) Sommaisne - Beauzée (-sur-Aire) - Deuxnouds (-aux-Bois).
Vers 10 heures, l’attaque française s'accentue.
Sur le flanc gauche, la 17e brigade dépasse Pretz et parvient à l’Ouest d’Evres. Elle doit ensuite se replier, prise de flanc par le feu allemand. Le centre du C.A. se voit obligé d’abandonner Sommaisne, Beauzée et Deuxnouds. Il se retire à l’Ouest de Seraucourt.
Sur la droite, la 40e division, au départ de Seraucourt, attaque en direction de Saint-André. Après avoir combattu en sous-bois toute la journée, elle regagne Seraucourt durant la nuit.
Le 3e groupement de divisions de réserve attaque Issoncourt et Souilly, en direction de Saint-André-Ippécourt. Durant toute la journée, les Français luttent avec acharnement. Ils réussissent à progresser jusque Saint-André-Osches. Ils sont toutefois refoulés sur la ligne Signal d’Heippes - Souilly.
La défense mobile de Verdun
Les unités de Verdun passent d’un rôle passif à un rôle actif, lorsqu'une grande partie de ses effectifs sont envoyés en appui de la 72e division de réserve, de la 108e brigade et des 164e et 165e régiments d’infanterie. Là où se battent les hommes à l’extrême droite du dispositif de la IIIe armée française. Ces éléments attaqueront le 16e C.A. allemand, en direction de Jubécourt, Ville-sur-Cousances, Julvécourt.
Le soir venu, elles se retireront à Rampont et à Les Souhesmes.
Le 7 septembre
Opérations de la IVe armée
Les éléments disposés sur la droite de la IVe armée occupent les vallées de l’Ornain, de la Saulx et du canal de la Marne au Rhin ; il s'agit là, de la zone Ouest de la trouée de Revigny.
L’attaque allemande redouble de violence sur cet objectif d'importance. Les efforts portent principalement sur Sermaize et Pargny. Les Allemands désirent impérativement percer en direction de Saint-Dizier et de la Marne, afin de contourner la droite de la IVe armée.
A propos du 17e Corps d'Armée
Les Allemands ont concentré, autour de Sompuis, de grandes forces d’infanterie.
Afin de parer à une offensive, le 17e C.A. est resserré en direction du Nord - Nord-Est, dans la nuit du 6 au 7.
La tâche de la 9e D.C. consiste à conserver une liaison entre la IXe armée de Foch et la IVe de de Langle de Cary. La tâche s'avère des plus ardues.
Durant toute la journée, les lignes françaises sont soumises à un violent bombardement. La bataille est acharnée sur les crêtes d’Humbauville et à l’Est de Sompuis.
Vers 17h, les efforts allemands décroissent. Le 17e C.A. passe à l’offensive et regagne du terrain.
Le 12e Corps d'Armée
Le général Roques rappelle tous les éléments disponibles. La 23e division est envoyée sur la gauche du 17e C.A.
Dès 6 heures, le 7, Huiron est attaqué par l’infanterie allemande qui descend de Blacy. Le village résiste toute la journée et n’est abandonné que le soir. Les positions de Courdemanges et du Mont-Moret sont soumises à un bombardement incessant, alors que les troupes françaises se terrent dans le sol.
Le Corps d'Armée colonial
Le front du corps colonial est sous le feu des batteries allemandes de Vitry-le-François, alors que l’artillerie de ce Corps d'Armée, établie à Blaise, pilonne le village de Frignicourt.
La brigade Lejaille prend l’offensive dès le matin vers Vauclerc et Reims-la-Brûlée. Le flanc droit du C.A. colonial appuie ce mouvement durant toute la journée, entre le canal et la grand'route Vitry - Saint-Dizier. Les coloniaux reprennent Ecriennes et s’établissent, le soir, à l’Ouest de ce village.
Le soir, la brigade Lejaille s’établit à Ecriennes et Favresse.
Le 2e Corps d'Armée
La gauche de la 3e division combat, âprement, et parvient à conserver Domprémy, en empêchant les forces allemandes d’atteindre la ligne de chemin de fer. Le flanc droit français perd le contrôle du pont d’Etrepy, alors que les Allemands s’emparent du village. Le feu de l’artillerie française, établie entre Pargny et Maurupt, écrase les colonnes ennemies débouchant d’Etrepy et de Buisson.
Sur le front droit de la 4e division, l’infanterie, qui défend Sermaize, succombe sous la poussée. Dans la crainte d’être contournée, elle évacue la ville en flammes et se replie finalement à travers les bois de Maurupt.
Opérations de la IIIe armée
Les Allemands s’efforcent de repousser la IIIe armée à l’Est, vers Bar-le-Duc.
Toutefois, Sarrail riposte en faisant monter en ligne, aux points sensibles, le 15e C.A., issu de la IIe armée.
D’autre part, Sarrail est avisé du fait d'une grande activité, côté allemand, sur les Hauts de Meuse. Il est impératif pour lui de ne point être pris à revers.
Le 15e Corps d'Armée
Seule la 29e division peut monter en ligne à cet instant précis de la bataille. Elle prend ses quartiers face à l’Ouest, dans un dispositif qui s'étend de Combles à Fains. Sa mission consiste à couvrir la gauche de la IIIe armée, tout en procèdant à une liaison avec les éléments de la IVe armée. Au soir, ces deux bataillons de chasseurs occupent Couvonges et les bois avoisinants.
Le 5e Corps d'Armée
Le front du Corps d'Armée est soumis, la journée durant, à un violent bombardement. Elle tient, toutefois, bon partout sur son secteur.
Vassincourt est disputé avec acharnement.
La prise, par les Allemands, du plateau de Vassincourt, au centre de la trouée de Revigny, permettrait à ces derniers de pousser en avant le long de l’Ornain, vers Bar-le-Duc, et, le long de la Saulx, vers Saint-Dizier. Réalisant en cela une rupture entre les IIIe et IVe armées françaises.
Le 6e Corps d'Armée
Aucun des adversaires ne parvient à obtenir l'avantage. Les Allemands attaquent le village de Rembercourt. Malgré des bombardements sur la position, ils ne parviennent pas à enlever le lieu.
La 107e brigade française monte en ligne. Elle doit attaquer en direction de Beauzée, via la rive gauche de l’Aire. Cette dernière traverse la ligne de chemin de fer et livre de furieux combats au prix de pertes importantes. Elle finit par devoir se replier.
Le Groupe des divisions de réserve...
La 65e division a ordre d’attaquer vers l’Ouest, en direction de Beauzée - Bulainville. Son aile gauche arrive dans les environs immédiats de Beauzée et son flanc droit se porte sur les crêtes de la colline de Deuxnouds.
La division s'accroche au terrain, alors balayé par l’artillerie allemande.
Elle doit finalement se retirer vers Rignaucourt, Mondrecourt.
La 75e division débute son attaque depuis Saint-André et Ippécourt, et ne parvient pas à porter à bonne fin son initiative. Au même moment, la 67e division, qui s’est emparée d’Osches, poursuit son mouvement vers le Nord-Ouest.
La 75e division déploie, au Nord de Cousances, d'importantes forces. Ces dernières, grâce à un large mouvement débordant, s’emparent d’Ippécourt.
La défense mobile de Verdun
La 72e division attaque Jubécourt qu’elle ne peut enlever. Elle inflige toutefois d'importantes pertes aux Allemands en cet endroit, ainsi que devant Ville-sur-Cousances et Julvécourt.
Le 8 septembre
Opérations de la IVe armée
Le général von Hausen, commandant la IIIe armée allemande, a lancé une attaque de nuit sur la droite de la IXe armée de Foch. La manoeuvre menace la cohésion au sein des forces françaises.
Un nouveau Corps d'Armée, le 21e, prélevé sur des éléments de la Ie armée, intervient pour rétablir l’équilibre entre les forces, sur ce point du front.
A cet effet, de Langle de Cary prélèvera les effectifs suivants sur les C.A. avoisinants... Ainsi, sur le 17e Corps, un détachement, aux ordres du colonel Breton et au sein du 12e Corps, la 23e division.
Les Allemands attaquent subitement à 4 heures. Le détachement Breton organise la résistance à l’Ouest d’Humbauville. Il parvient à conserver ses positions au prix d'énormes pertes, en attendant l’arrivée de la 23e division, suivie par la 13e division.
Le 17e Corps d'Armée
Le 19e C.A. saxon attaque le 17e C.A. français. Alors que ce dernier perd un peu de terrain, il parvient toutefois à regagner la zone perdue, dans le courant de l’après-midi.
Le 12e Corps d'Armée
Un violent bombardement allemand est dirigé sur Courdemanges, le Mont-Moret et Châtel-Raould, tandis que les Français font face à de l'infanterie qui s'attaque à Courdemanges.
Vers 8 heures, les Allemands s’emparent de Courdemanges et du Mont-Moret. La journée durant, une lutte violente s'engage à Châtel-Raould.
Au soir, le Mont-Moret est repris par les Français.
Le Corps d'Armée colonial
Ce Corps est engagé lors des combats, entre Châtel-Raould et Courdemanges.
A l’Est du canal de Saint-Dizier, d'opiniâtres combats sont livrés par la 2e division qui parvient à se maintenir. Ecriennes est toutefois repris par les Allemands.
Le 2e Corps d'Armée
Le 7e C.A. allemand, alors qu'il descend de Reims-la-Brûlée, attaque le front Ecriennes - Favresse tenu par la brigade Lejaille. La ligne française doit se replier à Farémont, alors que Favresse, pris et repris, demeure aux mains des Français.
Le 8e Corps d'Armée de réserve
Le Corps enlève Domprémy au début de la matinée et tente de percer entre Favresse et Blesmes.
Vers 18 heures, la brigade Lejaille est à nouveau dans Favresse.
9 septembre
Opérations de la IVe armée
La IVe Armée fournit une aide précieuse à la IXe Armée de Foch, en attaquant, dès le matin, l’aile gauche de von Hausen (IIIe armée). Ce dernier vient d'enfoncer les lignes françaises par sa droite.
Cette intervention empêche les Saxons de pousser suffisamment à fond leur avantage, alors qu'au centre de leur dispositif et sur la droite, ce sont les Allemands qui continuent leur violentes attaques.
Le 21e Corps d'Armée
A l’extrême gauche du 21 e C.A., la 43e division française s’avance au Sud-Ouest de Sompuis. La 13e division, quant à elle, combat toute la journée, au point de faire reculer la 23e division saxonne.
La 23e division suit le mouvement de sa consoeur française, la 13e. A elles deux, elles parviennent à chasser les Allemands d’Humbauville, pour enfin bivouaquer, le soir, dans les bois au Sud de Sompuis.
Le 17e Corps d'Armée
Le 17e marque des progrès militaires durant la journée.
Le 12e Corps d'Armée et Corps colonial
Le Mont-Moret, défendu par des éléments de la 24e division et de la 2e division coloniale, fait l’objet d’assauts effrénés de la part des Allemands.
Le village de Norrois est fortement bombardé, mais les Français ne cèdent pas un pouce de terrain.
Le 2e Corps d'Armée
La brigade Lejaille et le flanc gauche du 2e C.A. maintiennent leurs positions de Farémont, de Favresse et de Blesmes. Les troupes françaises tentent un mouvement offensif vers Domprémy, sans toutefois parvenir à s’emparer du village. Sur la droite, les Français parviennent à reprendre du terrain entre Maurupt et Pargny.
Opérations relatives à la IIIe armée
La IIIe armée continue à agir par son aile gauche dans le flanc des forces allemandes ; action qui se reporte sur la IVe armée. Son aile droite demeure dans une situation critique, car les forces allemandes font peser une menace sur l’arrière de l’armée française, dans les Hauts de Meuse. Sarrail reçoit l’autorisation de replier sa droite en laissant Verdun se défendre seule. Toutefois, il continue à se cramponner à la place forte.
Le 15e Corps d'Armée
L’attaque sur Vassincourt reprend dès l’aube, alors que la 57e brigade est en liaison avec la 19e brigade.
Au soir, le village est en flammes et les troupes françaises l’enserrent tant côté Est que Sud.
La 30e division fait franchir la Saulx par plusieurs unités qui se portent, ensuite, dans la forêt de Trois-Fontaines. Ces troupes enlèvent la ferme de Maison-Blanche et continuent leur progression sur Mogneville dont elles s’emparent en soirée.
Le 5e Corps d'Armée
Le 5e C.A. coopère avec le 15e en attaquant l'ennemi de Vassincourt à l’Ornain. Sur leur droite, un violent bombardement oblige la ligne à exécuter un court repli.
Le 6e Corps d'Armée
Sous un bombardement se prolongeant durant toute la journée, la ligne s'accroche au terrain.
Le Groupe des divisions de réserve se produit sans aucune modification de terrain.
La Défense mobile de Verdun
Les 72e division et 108e brigade se chargent d'harceler le flanc allemand à Julvécourt et Ville-sur-Cousances.
Les Hauts de Meuse
En ces lieux, la situation s’aggrave. Le fort de Troyon a cessé de tirer et celui de Génicourt commence à subir les bombardements.
Le 10 septembre
Opérations de la IVe armée
La droite de von Hausen est en pleine retraite face à l’armée de Foch. De son côté, de Langle de Cary fait prendre une vigoureuse offensive à ses forces situées sur son flanc gauche.
Le 21e Corps d'Armée
Le général Legrand reprend l’offensive à 6 heures, malgré la canonnade de l’artillerie établie sur les hauteurs au Nord de Sompuis.
Les troupes françaises progressent rapidement et livrent un combat au Signal de Sompuis.
Vers 17 heures, celles-ci s’emparent du village. Au soir, le C.A. est établi le long du chemin de fer et les avant-postes se portent vers Coole.
Le 17e Corps d'Armée
Le C.A. reçoit l’ordre de passer à l’offensive. Il vient d'être renforcé par une division provenant du Corps colonial, arrivée dans la nuit à Le Meix-Thiercelin.
Seul le flanc gauche est parvenu à progresser en fin de journée.
Le 12e Corps d'Armée
Ce C.A., réduit en effectif, ne compte plus que la 24e division. Il reçoit des renforts au cours de la nuit. L’offensive se déclenche dès le matin. La gauche avance de 3 km environ. Ensuite, le feu de l’artillerie lourde allemande empêche toute nouvelle progression.
La position défensive de Courdemanges ne peut être emportée.
Le Corps colonial tente une sortie vers Ecriennes. Il échoue devant la puissance de feu des batteries allemandes.
Le 2e Corps d'Armée
Au cours de la nuit, les attaques allemandes reprennent vers Favresse, Blesmes et Saint-Lumier.
Dans le courant de la matinée, la partie Ouest de Favresse tombe aux mains des Français.
Des combats acharnés se déroulent dans les rues de Maurupt. Les Allemands s’emparent de Le Montois par l’Ouest. Dès cet instant, il leur est permis de ré-attaquer Maurupt de front et à revers.
A 11 heures, les Français abandonnent Maurupt, alors qu'ils craignent d’être cernés.
Opérations de la IIIe armée
Par la gauche, la IIIe armée repousse le coin enfoncé par les forces allemandes à la jonction qu'elle forme avec la IVe armée. Les Français ont à résister, sur leur droite, à une violente offensive.
Le fort de Troyon résiste, alors que la barrière de la Meuse n’est toujours pas franchie.
Le 15e Corps d'Armée
Celui-ci attaque de face en direction du Nord-Ouest, alors que la 30e division est positionnée sur la gauche, à cheval sur la Saulx et en direction de Contrisson. La 29e division, quant à elle, située à droite, pointe ses forces vers l’Ouest de Vassincourt.
En fin de journée, les Allemands tiennent encore leurs positions entre Vassincourt et la Saulx.
Le 5e Corps d'Armée
Après un bombardement violent, les Allemands attaquent vers Lisle-en-Barrois. Le 5e C.A. se voit obligé de reculer jusqu’à Condé.
Le 6e Corps d'Armée
A minuit, les forces Allemandes attaquent. En tous lieux, la ligne française recule.
Au petit jour, la 17e brigade se replie lentement vers Erize-la-Grande, alors que des effectifs se rabattent sur Condé.
La 12e division abandonne Rembercourt et la ferme de Vaux-Marie.
La 40e division se voit contrainte d’abandonner Courcelles mais arrive toutefois à arrêter l’avance allemande devant Erize-la-Petite. Après l'effort, elle s’établit, en fin de journée, dans les alentours de Chaumont et Neuville.
Le groupe des divisions de réserve
La 65e division est délogée de Seraucourt et du signal d’Heippes.
En pleine nuit, les Allemands s'en prennent à la 75e division. Heippes est perdu lorsque pointe le jour.
Dans la matinée, on se bat sur le plateau au Nord de Rambluzin.
Au début de l’après-midi, Souilly est abandonné.
Les Hauts de Meuse
Le 5e Corps d'Armée allemand est toujours stoppé sur la Meuse. Il n’a pu s’emparer des forts de Génicourt et de Troyon.
Afin de parer à toute éventualité, Sarrail fait transférer, dans la journée, la 67e, ensuite, la 75e division, dans la région de Courouvre et de Pierrefitte.
Du 11 au 14 septembre
Opérations de la IVe armée
La IVe armée poursuit son offensive, alors que von Hausen ponctionne des effectifs dans l’armée du duc de Wurtemberg. Ce dernier est obligé de rompre à son tour les hostilités face au gros des forces (centrales) de l’Armée de de Langle de Cary. Le duc devra ainsi reculer jusqu'à prendre appuis sur des positions propices à établir des tranchées.
Le 21e Corps d'Armée
Le 11 septembre, celui-ci s’installe à Cernon et à Coupetz, alors que des avant-postes sont formés sur la Marne, à Mairy.
Le 12, après avoir rétabli des ponts sur le cours d'eau, le 21e se porte, ensuite d'une marche de 30 km, à Courtisols et à Bussy-le-Château.
Le 13, les Français se battent à Suippes.
Au cours de la journée ils se fixent devant Souain.
Le 17e Corps d'Armée
Celui-ci attaque vigoureusement dans la nuit du 10 au 11 et refoule les troupes allemandes jusqu’au-delà de maisons-en-Campagne, où il s’établit.
Le 12, il franchit la Marne à Pogny et à Omey, pour ensuite se diriger vers Somme-Suippes.
Tout en pourchassant l’arrière-garde allemande, il arrive au chemin de fer Paris-Verdun.
Le 12e Corps d'Armée
Le C.A. se heurte, à Vitry, à une défense bien organisée.
Le 11 avant l’aube, le général Roques ordonne de reprendre l’offensive vers le Nord-Est. Partout, les Allemands résistent. Tout en combattant, le C.A. avance via Frignicourt, Courdemanges, Huiron et Glannes pour s’établir à Vanault-Châtel, jusque sur l’Yèvre.
Le 13, il oblique vers le Nord-Ouest, pour atteindre Auve, la Chapelle-Felcourt. Il parvient finalement à rejoindre la ligne de chemin de fer Paris-Verdun.
Le Corps colonial
Le 11, celui-ci occupe Ecriennes, Vauclerc, Reims-la-Brûlée et par sa droite, il atteint le canal de la Marne au Rhin, vers Bignicourt.
Le 12, il refoule les arrière-gardes allemandes et cantonne à Saint-Mard-sur-le-Mont et à Noirlieu.
Le 13, il s’avance sur l’Yèvre, pour enfin s’établir le long de la voie ferrée à l’Ouest de Sainte-Menehould.
Le 14, le Corps colonial attaque en direction de Ville-sur-Tourbe.
Le 2e Corps d'Armée
Il attaque le 11 et prend Maurupt, Etrepy, Pargny et Sermaize.
Le 12, le 2e C.A. tient la ligne Charmont-Nettancourt.
Le 13, il est à Sainte-Menehould
Le 14, il entre à Vienne-la-Ville.
Opérations de la IIIe armée
Le recul de l’armée du duc de Wurtemberg rend précaire la situation stratégique de celle du kronprinz. Malgré les succès engrangé le 10, il est obligé de reculer par étapes successives.
Ce n’est que dans la nuit du 12 au 13 que la retraite allemande devient générale.
Le 15e Corps d'Armée
Le mouvement vers l'avant de la contre-offensive se poursuit sous une pluie diluvienne. La gauche du Corps occupe Andernay et Rémennecourt, tandis que le flanc droit est au contact avec le canal de la Marne au Rhin.
Le 12, la C.A. occupe Revigny. Le 13, il pointera vers Montzéville et aux Bois Bourrus.
Le 5e Corps d'Armée
Le 11, celui-ci s’empare de Laimont.
Le 13, il se dirige sur Vauquois et Varennes.
Le 6e Corps d'Armée et divisions de réserve
Le 12, les Allemands sont refoulés de leurs positions.
Dans la nuit du 12 au 13, ces derniers se retirent, alors que le 13, le Corps d'Armée français traverse la Meuse. Une division manoeuvre au Nord de Verdun, alors qu'une autre passe le cours d'eau vers le Sud, tout en rejoignant Beaumont et Vaux.
Le groupe de divisions de réserve prend positions sur le flanc droit de la IIIe armée, en direction de Moulainville, Haudiomont et les Eparges.
Conclusion
Cette bataille, livrée sur les Hauts-de-Meuse, est liée à celle de l’Ourcq, des deux Morins, et surtout à celle des marais de Saint-Gond.
Les Allemands tentent des attaques aux soudures entre les IXe et IVe armées françaises d’une part, et entre les IIIe et IVe armées d’autre part.
En tous lieux du front les armées françaises se soutiennent mutuellement, en ripostant par des attaques sur les flancs des troupes allemandes, et, ainsi, en menaçant les points faibles de l'adversaire.
Sarrail, qui a pourtant reçu du G.Q.G. l’autorisation d’abandonner Verdun, s’y cramponne. La manoeuvre permet ainsi à la place forte de demeurer entre des mains françaises.
Ca n'empêchera pas le site d'être, deux ans plus tard, une nouvelle fois âprement disputé à partir de la fin février 1916.
* * *
Militaires du 8e chasseurs à cheval, morts au Champ d'Honneur
Lieutenant de BONY de LAVERGNE tué à l'ennemi, le 10 novembre 1914, au combat de POESELE.
Capitaine COURTOIS de MALE VILLE tué à l'ennemi, au cours d'une reconnaissance en avion, le 6 janvier 1915, aux environs de SOUAIN.
Lieutenant CRUBLIER de FOUGERES tué à l'ennemi, le 10 novembre 1914, au combat de POESELE.
Capitaine de JUNET d'AIGLEPIERRE décédé, par suite de blessures, étant prisonnier, le 10 novembre 1914.
Sous-Lieutenant DURAND de GROSSOUVRE tué à l'ennemi, le 14 septembre 1914, à FROIDOS.
Lieutenant MAZEL Marie décédé, des suites de blessures, le 4 novembre 1918, à DORMANS.
Lieutenant de MURARD PONS décédé, le 19 octobre 1914, des suites de blessures reçues au FOUR-de-PARIS, ambulance n°6. 5e corps.
Capitaine de SUREIN tué le 10 novembre 1914.
Sous-Lieutenant de SALIVET de FOUCHECOUR tué à l'ennemi, à REVIGNY, le 7 septembre 1914.
Capitaine le VAVASSEUR de PRECOURT tué, le 17 septembre 1917, au groupe brancardiers divisionnaires, 38e Division.
Sous-Lieutenant CATTA tué en avion, en juillet 1917.
Brigadier AARON Mathis décédé le 17 avril 1917, à la suite de blessures, ambulance 1/96, S. P. 9.
Cavalier AUDET Pierre tué à l'ennemi, le 6 septembre 1914, à REVIGNY.
Cavalier AUROY Sylvain décédé, le 26 septembre 1915, à la suite de blessures de guerre, Hôpital Valmy, à Ste-MENEHOULD.
Cavalier BADOUIN Alfred tué à l'ennemi, le 6 septembre 1914, à NOYERS.
M. D. L. BARAT Marie tué à l'ennemi, le 12 septembre 1914.
Brigadier BAROIT Joseph décédé à la suite de blessures, le 11 septembre 1914, à REMBERCOURT.
Cavalier BEAUVAIS Toussaint décédé à la suite de blessures, le 1er janvier 1916, à la MAISON-FORESTIERE.
M. D. BENOIT Philippe décédé à la suite de blessures, le 25 août 1914, à PETIT-FAILLY.
Cavalier BERLANCOURT Charles mort à la suite de blessures, le 20 juillet 1916, à VRAINCOURT (Meuse).
Cavalier BOISSAY François décédé à la suite de blessures, le 19 novembre 1914, à MOULINS, Hôpital 41.
Cavalier BIZIOT Louis tué à l'ennemi, le 24 janvier 1917, à CORMICY (Marne).