Lors de la Première Guerre mondiale, le Renault FT-17 fut engagé, avec succès et pour la première fois, le 31 mai 1918.
Jusqu'alors, l’efficacité des premiers chars français ou anglais, utilisés entre 1916 et 1917, se révèla rapidement limitée ; ce matériel étant lourd, lent, vulnérable et fragile.
Par ses qualités et sa morphologie, le FT-17 préfigure ce que seront non seulement les chars modernes, mais encore, certains équipements de génie civil.
Innovateur pour l'époque, ce blindé sera utilisé lors d'attaques, de plus en plus nombreuses et efficientes, jusqu'au jour de l'Armistice.
Armés, au choix, d'une mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm, ou d'un canon court semi-automatique de 37 mm, certains chars se déclineront également sous la forme d'un canon auto-tracté muni d'un tube de calibre 75 mm.
Après la guerre, l'engin sera exporté dans plusieurs pays ; il sera par ailleurs construit sous licence, aux USA.
Les chars FT-17 furent utilisés au sein de corps blindés, souvent en qualité de chars "majeurs".
Après la Guerre de 14-18, l'appareil prendra encore part à de nombreux conflits, notamment lors de la Révolution soviétique...
Au moment du déclenchement de la seconde guerre mondiale, en septembre 1939, la France comptera encore pas loin de 3.000 pièces en service au sein de son armée.
Particularités...
Le char léger Renault FT-17 est souple d'emploi.
Il est conçu pour accueillir 2 hommes d'équipage.
L'engin parvient à gravir des pentes fortes et franchit de larges tranchées. Il doit cette mobilité à ses chenilles propulsives qui lui permettent d'évoluer sur tous types de terrains.
En sa partie arrière amovible, il dispose d'un appendice ; d'un "ski" sur lequel l'appareil peut prendre appui ; ce qui lui permet d'éviter de se retourner vers l'arrière, en cas de franchissement de tranchées.
L'épaisseur du blindage varie entre minimum 6 mm pour le plancher, en son blindage le plus vulnérable, et 22 mm pour la tourelle, la partie la plus résistante aux impacts.
L'ensemble pèse 6 tonnes 1/2 (12 T pour le Schneider et 23 tonnes 1/2 pour le Saint-Chamond, deux autres chars français).
Doté d'un moteur de 35 chevaux, placé à l'arrière du poste de pilotage, ce char est propulsé grâce à une technologique très fiable.
Le FT-17 possède une vitesse de pointe de 8 km/h, juste assez suffisante pour devancer l'infanterie dans ses déplacements en zones hostiles...