Antoine Nugou a vu le jour le 15 novembre 1878 au Hameau de Limagnes, à Teissières-les-Bouliès, dans le Cantal - Auvergne (ici).
Antoine est né de l'union d'entre Baptiste Nugou (1839-1897), menuisier et de Marie Benech, cultivatrice (1843-1909). Il est l'avant dernier enfant d'une fratrie de 5.
Ainsi, les parents ont quatre autres petits : Catherine, née en 1873 ; Joseph, cultivateur à Teissières-les-Bouliès et né en 1874 ; Pierre, né en 1876 et Marie-Louise, la dernière qui a vu le jour en 1881.
Antoine était marié à Jeanne Dommergues (1893-1964), une jeune femme employée dans une manufacture de tabac.
Quant à lui, dans le civil, il était également menuisier de profession.
Antoine et Jeanne s'étaient mariés le 20 octobre 1909.
La cérémonie de mariage avait eu lieu à Arpajon-sur-Cère, en Cantal ; municipalité dans laquelle il travaillait avant la guerre.
Le registre matricule d'Antoine Nugou indique qu'il mesurait 1mètre 56 ; qu'il avait en outre... les cheveux et les sourcils chatains, un visage ovale, les yeux chatains, le front ordinaire et le menton rond.
Au moment de sa mort, à Souchez (Pas-de-Calais), non loin en contre-bas de Notre-Dame-de-Lorette en Artois, et lors de la 3e bataille offensive d'Artois qui a débuté le 25 septembre 1915, Antoine était un soldat de 2e classe portant le numéro matricule 4361. Un autre militaire, le sous-lieutenant Georges-Antoine Barrat, du 226e, mourrut également ce même jour, sous les ordres de la direction générale des opérations revenant, à cette période là, au lieutenant-colonel Durant (11 juillet 1915 au 29 avril 1916).
Antoine Nugou était de la classe de 1898 et il appartenait au 226e régiment d'infanterie de réserve qui s'illustra brillamment en Artois, et en d'autres endroits du front, par la suite...
Pour raison "de faiblesse", liée sans doute à un mauvais état de santé, il fut ajourné en 1899 et en 1900 ; motif pour laquel il ne fut incorporé qu'en 1901, dans les services auxiliaires et plus particulièrement dans celui de la réserve.
Il rejoignit le 226e RI en campagne le 25 mai 1915.
Le 25 septembre est lancée la troisième bataille d’Artois (ici).
Le village de Souchez est repris aux Allemands : "Souchez n’est plus qu’une dégoûtante bouillie de bois, de pierres, d’ossements, concassés et pétris dans la boue" (extrait de : "Un hiver à Souchez" par Galtier-Boissière). Mais, les Allemands, mieux préparés qu’à la deuxième offensive, arrêtent la progression de l’armée alliée.
Inscrit dans l'historique du 226e :
"A partir de la mi-juiillet, le secteur d'Artois parut se calmer un peu ; les mois d'août et de septembre furent employés à l'équipement offensif du front si chèrement conquis, en vue d'opérer l'attaque concordante avec l'offensive de Champagne.
Réserve de division le 25 septembre, le régiment atteignait le 28, les pentes Ouest de la cote 119 qui, avec la position de La Folie et la cote 140, commandant la plaine de Douai.
Pris à revers par les feux de mitrailleuses du "Bois en Hache", le régiment ne s'en jeta pas moins à deux reprises sur les réseaux intacts. Impuissant à progresser, il s'accrocha au terrain et prit, lambeaux par lambeaux, ces tranchées qu'il n'avait pu conquérir d'enthousiasme.
Le bilan de cette journée glorieuse mais sanglante fut de 10 officiers et 429 hommes hors combat.
Un ordre du jour, en date du 30 novembre 1915 consacra l'héroïsme du régiment et lui conféra sa première citation."
Première citation (sur un total de trois) du 226e RI
"Le 226e régiment d'infanterie, sous les ordres du lieutenant-colonel Durand, a donné deux fois l'assaut avec un élan superbe, est resté cramponné au réseau de fil de fer, s'est maintenu sur le terrain conquis malgré un bombardement intense et des feux de mitrailleuses de revers."
Le nom d'Antoine Nugou est inscrit sur le monument aux morts de Teissières-les-Bouliès, dans le Cantal.
"Tué à l'ennemi", Antoine ne possède pas de sépulture connue ; son décès a été acté par jugement daté du 19 octobre 1921, à Aurillac (voir fiche)...
D'autres informations sur son lieu de décès : ici et ici Historique du 226e RI : ici