Les batailles du "centre" et des "ailes" en Lorraine, en août et septembre 1914...
Au même titre que la trouée de Charmes (Rozelieures), les batailles de St-Dié et du Grand Couronné revêtent un grand enjeu stratégique par rapport à la première bataille de la Marne et de l'incidence psychologique qu'elles auront sur les populations locales, et, par extension, sur la France tout entière.
Les deux grands acteurs de cette bataille de Lorraine, qui aura lieu, en trois phases distinctes, sont, du côté français, le général de Castelnau qui dirige la 2e armée, et, face à lui, le Krontprinz fils du Roi de Bavière, à la tête de la 6e armée allemande forte de 6 corps actifs, pour 2 de réserve.
La première phase des combats, qui a lieu du 24 au 28 août, est marquée par une tentative de percée allemande dans le secteur de Charmes (
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) ; une région située à 42 kilomètres de Nancy, 30 d'Epinal, et bordant la Moselle et le Canal de l'Est.
"La trouée de Charmes" est considérée par les Allemands comme une zone particulièrement vulnérable, car dépourvue de fortifications.
Après avoir, dans un premier temps gagné du terrain, les Allemands sont stoppés dans leur progression ; ils doivent battre en retraite.
La seconde période, qui s'étend du 29 août au 4 septembre, est considérée comme un laps de temps nécessaire "pour se refaire".
A cet égard, les deux camps sont épuisés par 2 semaines de combats intenses et violents. En plus des dizaines de milliers d'hommes décédés, blessés, disparus, faits prisonniers, plusieurs centaines de milliers de chevaux sont morts durant les affrontements.
L'intendance "ne suit pas"...
Dans les deux camps, le moment est venu de faire le point par rapport à la situation ; de prendre en considération une stratégie pour l'avenir des combats à devoir mener.
La troisième période des affrontements... du 4 au 13 septembre.
Deux jours avant le début de la contre-offensive française du 6 sur la Marne, les Allemands attaquent Nancy de front, au moyen de l'artillerie lourde. De nombreux projectiles atteindront la cité.
Toutefois, toute tentative de percer la ceinture défensive de Nancy, à hauteur du Grand Couronné, demeure vaine.
La victoire sur la Marne et la tentative avortée d'encerclement de l'armée française en Lorraine mettent définitivement un terme à tout espoir prussien d'enfoncer le front français de l'Est et de contrôler à nouveau la région.
Les 12 et 13 septembre, les Allemands battent définitivement en retraite jusqu'à hauteur de la Seille.
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Chaleureux remerciements en direction du personnel de l'Office du Tourisme de Nancy (
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